Après les OGM voilà les NBT
Les organismes génétiquement modifiés sont exclus des cultures de la majorité des pays européens et voici les NBT.
Un jour les hommes ont croisé des plantes. Ils ont choisi les meilleures, les plus belles, les plus productrices. Ils les ont mariées pour donner naissance à des semences qui avaient acquis le meilleur de leurs parents. C’était déjà de la sélection. Et cela a permis d’augmenter les rendements.
Un autre jour, les hommes ont maîtrisé la transgénèse : ils ont réussi à introduire un gêne étranger dans une plante ou un animal. Ça donne des poissons luminescents, des plantes résistantes aux herbicides. D’un point de vue économique c’est un coup de génie : je vend la semence et le bidon de Round up qui va avec. Bingo.
Mais les européens sont comme le village gaulois d’Astérix, ils résistent et n’en veulent pas. Voilà donc les NBT.
New Breeding Technique. Nouvelle technique de reproduction.
Cette méthode n’introduit pas un gène étranger. Elle coupe un bout dans une plante existante. Comme avec un ciseau. « Rien à voir avec les organismes génétiquement modifiés » d’après Georges Fressinet de l’Association Française des Biotechnologies Végétales. On modifie un petit bout du patrimoine génétique de la plante. Vous ne saisissez pas la différence, moi non plus.
Evidemment répond Christophe Noisette de l’association Inf’Ogm. C’est juste la méthode qui change. « Comme lorsque l’on est passé de la hache à la guillotine pour exécuter les condamnés a mort ». Et il ajoute « la méthode est plus propre mais le résultat est le même ».
Qui croire ? Je ne sais pas.
En tout cas tous les deux disent que cette méthode est moins chère que la production des OGM.
Les chinois investissent à fond dans les NBT.
Ça va du chien policier qui court plus vite, au bœuf qui produit plus de muscles. Miam Miam.
Et le porc dont les déjections seraient moins chargées en phosphates donc moins polluantes.
Ça pourrait intéresser les éleveurs bretons : ils ne savent plus comment gérer les épandages de lisier qui empoisonnent les plages avec les algues vertes.
Evidemment on peut redouter l’apparition d’élevages encore plus grands genre la ferme des 20 000 cochons.
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