Ce plastique invisible qui pollue les océans

Microparticules issues de produits de beauté, posées sur un globule rouge
Microparticules issues de produits de beauté, posées sur un globule rouge ©Maxppp - MEDIA DRUM WORLD
Microparticules issues de produits de beauté, posées sur un globule rouge ©Maxppp - MEDIA DRUM WORLD
Microparticules issues de produits de beauté, posées sur un globule rouge ©Maxppp - MEDIA DRUM WORLD
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Laver son linge, conduire sa voiture, ces gestes quotidiens contribuent aux "soupe de plastique" dans les océans d'après une étude de l'IUCN sur les microparticules.

Les bouteilles, les sacs, les emballages qui flottent à la surface des océans ne sont que la partie immergée de la pollution des mers.

Une nouvelle étude de l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) met en garde contre le déversement dans l'eau de microparticules de plastique à travers le monde. Et sans le savoir nos gestes au quotidiens contribuent pour beaucoup à ce type de pollution.

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Nos vêtements contiennent de plus en plus de fibres synthétiques, polyester, acrylique, élasthanne. Lorsqu'on les passe à la machine à laver, les microparticules de plastique partent avec l'eau usée. Elles sont trop petites pour l'instant, pour être filtrées dans les usines de traitement.

Autre exemple, conduire sa voiture, et bien le frottement des pneus sur la route relâche des poussières pleines de plastique. Elles finiront par être emportées par le ruissellement des eaux.

Du microplastique dans la chaîne alimentaire ?

Au total les microplastiques représentent entre 15 et 31 % des 9,5 millions de tonnes de plastique déversées chaque année en mer d'après l'étude réalisée par l'Union internationale pour la conservation de la nature.

Le directeur adjoint du programme marin de l'UICN François Simard reconnait qu'il y a encore peu d'études scientifiques sur les effets sur la biodiversité et la santé humaine. Mais on imagine bien qu'un animal bourré de plastiques ce n'est pas bon pour lui, ni pour nous si le microplastique pénètre dans la chaîne alimentaire.

Le champs d'étude est encore vaste. Ces particules de plastique dans l'eau servent-elles comme nouveau moyen de transport aux bactéries ? Dans l'Arctique, où elles se font piégées dans la glace, vont-elles accélérer la fonte ?

Encore beaucoup de questions et peu de solutions

D'après l'étude, on peut mettre des filtres spéciaux dans les machines à laver, encourager l'industrie textile à adopter de meilleures pratiques, améliorer le revêtement des routes. Mais pour l'instant toutes ces solutions sont une goutte d'eau dans un océan ....de plastique.