
Une initiative France Afrique aujourd'hui à la COP 21 pour faire barrage à l’avancée du désert
NOUS avons fait beaucoup de bêtises en Afrique. NOUS pays dits développés. Nous sommes arrivés avec nos gros sabots, les sabots : c’était des tracteurs, pour imposer la mécanisation de l’agriculture. Le progrès disions nous…
Et nous avons fait là bas les mêmes erreurs que ici chez nous : le tracteur a besoin de grands espaces pour manœuvrer. Chez nous nous avons donc rasé les haies et les bocages. En Afrique nous avons conseillé de détruire les petits murets qui protégeaient les cultures du vent brûlant du désert et permettaient de conserver l’humidité qui rarement tombe du ciel. C’est le cas au Mali par exemple j’ai pu le constater. Nous pays dits développés nous avons remplacé un savoir faire ancestral , de l’agriculture de précision , par du Labourage mécanique, des engrais chimiques… au début la terre a produit plus. Et catastrophe. La maigre couche de terre fertile s’est envolée soulevée par le vent. Elle n’était plus protégée par les murets en terre cuite. Et le désert avance.
Pour l’empêcher de dévorer les terres fertiles, une idée : la muraille verte
Imaginez un mur de végétation de 7600 kilomètres de long entre Dakar à l’ouest et Djibouti. Sur 15 kilomètres de large. Planter des arbres pour faire barrage à l’avancée du désert. Les expériences montrent que cela peut être efficace : Le village de Fandène au Sénégal l’a expérimenté ce mur vert. Les agriculteurs sont en auto subsistance : ils mangent tout ce que la terre leur donne et c’est pas du caviar. Mais il pleut de moins en moins, ils ont coupé et brûlé les arbres pour faire cuire … leurs maigres aliments. Depuis une dizaine d’années et parce qu’ils bénéficient de conseils techniques et d’aides financières : ils replantent des arbres.
Cette végétation les protège -eux et leurs cultures- des vents de sable et conserve la plus petite goutte d’eau qui tombe du ciel.
Aujourd’hui la France et l’Afrique ont rendez vous au Sommet climat du Bourget pour relancer ce projet de muraille verte
3 milliards de dollars ont été versés depuis 2007. Deux de plus devraient être promis aujourd’hui d’ici 2030.
Financer la plantation d’arbres dans des pays pour la plupart en guerre et confrontés à la corruption... C’est risqué.
Mais cela va faire plaisir à la mémoire de la « maman des arbres » la kenyane aujourd’hui disparue, prix Nobel de la Paix en 2004. Cette femme WANGARI MAATHAI saluée parce qu’elle a passé sa vie à planter des arbres.
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