Ceux qui croient en la technologie pour enrayer le changement climatique.
Ça fait partie des sujets évoqués en marge des négociations sur le climat : la géo ingénierie.
Vous souvenez vous de l’éruption du Pinatubo. Ce volcan philippin a éjecté des millions de tonnes de particules dans la stratosphère. C’était en 1991, et cela a provoqué une diminution de la température de 0,5 degrés sur la planète pendant plusieurs mois. Les particules ont fait écran aux rayons du soleil.
Euréka ! Direz vous. C’est la solution pour refroidir le climat : envoyer des particules dans la stratosphère pour intercepter le rayonnement solaire. Limpide ! Sauf que cela coûte cher et cela risque de réduire les précipitations en Afrique qui a besoin d’eau et en Amazonie.
D’autres solutions technologiques sont envisagées…
Fertiliser les océans pour nourrir le phytoplancton et doper son appétit : il capte le gaz carbonique pour assurer sa croissance. Il pourrait donc en manger beaucoup plus pour réduire l’accumulation de ce gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Mais là encore, quels seront les effets collatéraux sur la vie marine. L’expérience a été tentée sans succès.
Autre idée : renforcer l’effet albédo. Cette capacité de la terre à renvoyer une partie des rayons solaires vers l’espace. Le blanc, comme la neige fraîche, a ce pouvoir : elle évacue 87% de l’énergie solaire. D’où cette idée de peindre nos infrastructures en blanc. Nos villes, nos infrastructures routières. Et pourquoi ne pas dresser un immense drap blanc, comme un parasol, tout autour de la terre pour faire écran au soleil.
Encore un projet de recherche : envoyer dans l’espace, à un million 500 milles kilomètres d’altitude, un bouclier de miroir pour renvoyer les rayons ultraviolet vers l’espace.
Ou encore extraire le CO2 de l’atmosphère grâce à des kilomètres d’aspirateurs.
Mais tout ça coûterait très cher.
Même quand ces projets sont chiffrés, le coût est évidemment sous évalué commente **Valéry Laramée **
auteur d’un ouvrage sur ces solutions technologiques et il ajoute, Tous ces projets de recherches n’agissent pas sur les causes du changement climatique alors que la solution est là. Limiter nos émissions de gaz à effet de serre. Ils découlent aussi de cette philosophie : l’homme doit dominer et instrumentaliser la nature.
Enfin ils sont nées des recherches militaires : pendant la guerre froide les Etats-Unis ont travaillé pour réduire les précipitations sur l’ Union Soviétique. L’objectif était de réduire les rendements agricoles et d’organiser la famine.
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