

Au fond des mers, il y a des ressources minières qui font saliver les industriels. On connaît mieux l’espace que les fonds marins… si on pouvait les laisser vivre sans industrie?
C’est une étude d’Ifremer, l’institut français de la mer. À deux kilomètres de profondeur, ces vallées peuvent s’étendre sur plusieurs centaines de kilomètres.
On pourrait imaginer qu’elles sont loin de nous… Et non : il en existe 300 dans le golfe de Gascogne qui abritent une soixantaine d’espèces de coraux.
On pourrait les croire à l’abri des activités humaines et de la pollution. Et non ! Partout dans le monde Ils subissent la pression de la pêche, les déchets les envahissent, ils avalent aussi des déversements de résidus miniers terrestres et sont victimes des effets de l’exploitation pétrolière et gazière.
Et n’imaginez pas que la vie n’existe pas à ces profondeurs.
Plonger à 5000 mètres de profondeur
Les scientifiques d’Ifremer ont deux moyens pour descendre si bas. Le ROV, un robot sous-marin, équipé de bras pour faire des prélèvements, de caméra et de quoi effectuer des prélèvements. Il est guidé de la surface, du bateau, grâce à un câble. Il s’appelle Victor.
L’autre équipement c’est le Nautile, un sous-marin « prodigieux » pour la chercheuse de l’IFREMER Marie Anne Cambon. « On peut descendre jusqu’à 6 000 mètres. Je n’ai jamais la trouille » dit-elle. Ils sont trois à l’intérieur. La mission dure 10 heures. Et le spectacle est splendide.

Il y a de la vie dans ces profondeurs
Des crevettes, des moules, des poissons. On ne pensait pas qu’ils pouvaient vivre près des rejets des sources volcaniques et de l’hydrogène sulfuré. Et si. On découvre une nouvelle espèce tous les 15 jours.
Il y a aussi des ressources minières qui font saliver les industriels. D’où les risques d’exploitation. On connaît mieux l’espace que les fonds marins. On est au début de l’inventaire. Alors si on pouvait les laisser vivre sans industrie…
L'équipe
- Production
- Chronique