L'agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie est formelle : payer ce que l’on jette permet de réduire le volume de nos poubelles.
Ça ne doit pas être le cas chez vous. Mais la redevance incitative a été adoptée par près de 200 collectivités.
Les habitants paient leurs ordures non recyclables au poids ou au nombre de fois où ils sortent leur poubelle.
Le bac est équipé d’une puce pour identifier le jeteur. C’est le principe du pollueur payeur. Je paie ce que je jette.
Si on l’appelle redevance incitative, c’est qu’elle doit inciter les habitants à trier, à séparer les emballages recyclables du reste des ordures ménagères. Plus ils allègent leur poubelle destinée à l’incération ou à la décharge, moins ils paient. L’enlèvement du bac de recyclage étant gratuit ça donne envie de trier.
Et c’est efficace...
Avec une baisse de de 30 à 50% des quantités jetées. Quand on donne un prix aux choses , on réfléchit : ai-je vraiment besoin de jeter autant.
En tout cas c’est plus juste que la taxe sur l’enlèvement des ordures ménagères calculée sur la surface habitée.
Qu’on soit deux dans 50 mètres carrés ou 5, on paie la même chose. Alors que lorsqu’on est 5 évidemment on jette plus. La facture est noyée dans les impôts locaux.
Mais au début payer ses ordures au poids peut générer des comportements étranges...
Lorsque le système a été mis en place dans mon village, j’ai connu un chef d’entreprise qui mettait ses sacs poubelles dans le coffre de sa berline pour les déposer dans les conteneurs du supermarché voisin.
Il ne voulait pas payer alors qu’il en avait largement les moyens.
Les dépôts de sacs poubelle se sont multipliés dans la nature.
Des gens ont jeté leurs déchets dans la poubelle du voisin.
Et puis tout est rentré dans l’ordre.
On jette moins on trie plus.
L'équipe
- Production
- Chronique