Il concerne le futur centre de stockage de la Meuse, dans les environs du laboratoire de recherche de Bure qui travaille depuis 15 ans pour vérifier la capacité de l'argile à stocker ces déchets à 500 mètres de profondeur pendant des millions d'années.

Ces recherches sont en quelque sorte contre expertisées par l'institut de protection et de sureté nucléaire dans l'Aveyron, dans un ancien tunnel ferroviaire désaffecté : le tunnel de Tournemire. Là l'argile est semblable à celle de la Meuse. Dans ce tunnel, les chercheurs traquent notamment les failles dans la roche qui peuvent permettre à l'eau de circuler et de venir lécher les déchets et sur les portes que l'on va refermer derrière les colis de déchets. La radioactivité va finir par s'échapper. C'est inévitable. Et tout l'enjeu c'est de faire en sorte que lorsque cela arrivera, cette radioactivité sera comparable à la radioactivité naturelle. Elle ne sera plus nocive. Les chercheurs le disent : dans ce domaine, nous sommes aux limites de la connaissance puisque nous nous projetons dans un futur inimaginable, des dizaines de milliers d'années. Que se passera-t-il alors ? Combien de guerres, de catastrophes, comment vont évoluer les sociétés humaines ? Cet avenir inconnu sert d'argument aux antis nucléaires : on ne peut pas léguer ce cimetière radioactif aux générations futures. Il sert aussi d'argument aux partisans du stockage : comme on ne connait pas l'avenir, il faut enfouir ces déchets, mettre l'humanité à l'abri du poison radioactif.
La minute de la biodiversité
Et la découverte d'une nouvelle espèce en France. Le collambole a fait son apparition cet hiver. François Letourneux de l'Union Internationale pour la conservation de la nature nous raconte la découverte.
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