"La Flor" de Mariano Linas

Le réalisateur-scénariste-producteur-acteur indépendant, Mariano Llinas, participe au renouveau du cinéma argentin des années 2000
Le réalisateur-scénariste-producteur-acteur indépendant, Mariano Llinas, participe au renouveau du cinéma argentin des années 2000 ©AFP - Starpix / APA Picture Desk
Le réalisateur-scénariste-producteur-acteur indépendant, Mariano Llinas, participe au renouveau du cinéma argentin des années 2000 ©AFP - Starpix / APA Picture Desk
Le réalisateur-scénariste-producteur-acteur indépendant, Mariano Llinas, participe au renouveau du cinéma argentin des années 2000 ©AFP - Starpix / APA Picture Desk
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De la quintessence de grand cinéma avec "La Flor » où le cinéaste argentin, Mariano Llinas, présente une fiction de quatorze heures, tournée sur dix ans, divisée en épisodes de genres différents, avec quatre actrices fétiches. Un film en quatre parties, à (re)voir sur la plateforme VOD UniversCiné, notre partenaire !

La Flor, ce film-fleuve dure exactement 13 heures et 34 minutes, et nous emporte dans six "histoires" différentes :  une série B à l’Américaine, une comédie musicale, un film d’espionnage, un film aux contours encore mal définis (dixit Llinas lui-même), un autre qui s’inspire d’un "vieux" film français et le dernier qui met en scène des femmes prisonnières au dix-neuvième siècle. Le cinéaste argentin, Mariano Llinas, se délecte de cet inventaire à la Prévert où se mêlent vérités et approximations. 

Une chose est certaine, tout au long de ces films, on retrouve quatre actrices : Elisa Carricajo, Valeria Correa, Pilar Gamboa et Laura Paredes, chacune d’entre elles incarnant plusieurs rôles. La Flor est ainsi un film foisonnant aux multiples ramifications et citations, à l’instar d’une merveilleuse revisitation aérienne du chef-d’œuvre de Jean Renoir, Partie de Campagne.

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On y entend du français, mais aussi de l’italien, du russe, de l’espagnol, de l’anglais et puis parmi d’autres encore un dialecte toscan du dix-huitième siècle ! On y voyage de l’Amérique du Sud à l’Europe, mais aussi dans l’Histoire du cinéma, ses genres et ses codes. Mariano Llinas retrouve l’élan de la littérature picaresque, entre Don Quichotte et Tintin si l’on veut ou si l’on préfère entre Les Mille et Une Nuits et Les Pieds Nickelés. Le coq à l’âne est son sport favori, la digression, sa tasse de thé et l’humour, son arme de conviction massive. 

Le tout entraîné par le puissant moteur d’un féminisme revendiqué. Ses quatre héroïnes aux rôles multiples et successifs ont des allures de sorcières des temps modernes et que personne ne se risquerait à brûler tant elles mènent le monde avec maestria. 

Ce film-fleuve est un objet unique, monstrueux au bon sens du terme. On peut s’y plonger en une fois et en ressortir groggy de contentement. On peut également en fractionner la vision sans perdre une once de plaisir. Le film vous est proposé en quatre parties sur la plateforme VOD, UniversCiné, notre partenaire.

Son générique de fin dure plus de trente minutes, ce qui est somme toute normal pour un film qui dure plus d’une demi-journée. C’est un spectacle à lui tout seul et l’on y entend une réjouissante version improvisée de Ma Môme de Jean Ferrat.

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La Flor, de Mariano Llinas, à (re)voir sur la plateforme VOD, UniversCiné, un partenariat France Inter pour votre été cinéphile !