

'Whitney', le documentaire de Kevin Macdonald, dédié à Whitney Houston sort en salles mercredi 5 septembre. L'occasion d'un retour sur la carrière de l'artiste dans ce numéro de 'Pop & Co'.
J'en ai marre.
C’est ce que Whitney Houston murmure, recroquevillée sur le canapé de sa loge, après un concert. Sa mère est là et lui dit:
Laisse toutes les merdes à Janet Jackson. Reste toi-même, chérie.
Whitney Houston était une môme du ghetto noir de Newark qui a appris à chanter avec le gospel. Et pour vous, Whitney Houston, c’est qui ? Une musique qui fait saigner vos oreilles ? Une femme, qui eut le sang froid de se marrer plutôt que de mettre un pain à Gainsbarre, qui lui dit « je veux vous baiser » en direct à la télé ? Une puissance vocale exceptionnelle ?
Le film de Kevin Mc Donald aborde un point rarement traité : Withney Houston, icône pop est devenue symbole politique. Ça s’est passé en 1991, au Tampa Stadium en Floride, à l’occasion du Superbowl, la rencontre sportive la plus suivie aux Etats-Unis. Elle y chante l’hymne américain, "The Star Spangled Banner":
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Cette interprétation de Whitney Houston a marqué, parce qu’elle était révolutionnaire. Dans un article paru il y a deux ans dans les pages du New Yorker, un article qui a décidé Kevin Mc Donald à réaliser ce documentaire, le journaliste Cinque Henderson explique que Whitney Houston chante ici la réconciliation.
Ce jour-là, elle change le regard des Afro-Américains sur cet hymne qui évoque la violence et l’Amérique victorieuse. Parce que dans son chant, Houston choisit de célébrer un mot en particulier. Ça n’est pas « bombe », c’est pas « drapeau ». C’est « liberté ».
Quand on voit Bodyguard, en 1992, avec Kevin Kostner et elle, on n'a pas vraiment ces enjeux de l’Amérique noire et blanche en tête.
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On retient surtout la scène finale, où Whitney descend de son jet pour un palot mémorable à Kévin. Sur le tarmac de l’aéroport, la caméra leur tournait autour.
Whitney Houston a chanté ce tube en Afrique du Sud. Elle est la première star américaine à y donner un concert gratuit en 1994, juste après l’élection de Nelson Mandela. Le documentaire rappelle le succès planétaire de ce morceau, qui est une reprise d’une chanson de Dolly Parton.
Dans un tout autre registre, Saddam Hussein utilisa la chanson dans une version arabe, pour mener sa campagne électorale en 2002:
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