Les fleurs du mal de Frànçois Atlas

Frànçois Atlas présente ses 'Fleurs du mal'
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Frànçois Atlas présente ses 'Fleurs du mal' - Margaux Shore
Frànçois Atlas présente ses 'Fleurs du mal' - Margaux Shore
Frànçois Atlas présente ses 'Fleurs du mal' - Margaux Shore
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Ce matin vous nous présentez l’album solo de Frànçois Atlas.

Le leader du groupe _Frànçois & The Atlas Mountains_s’offre en effet une parenthèse musicale et poétique en plongeant dans Les Fleurs du mal de Baudelaire pour en faire huit chansons originales. Disponible simplement en téléchargement digital et en vinyle. 

« Les tous puissants accords de la riche musique » dont Baudelaire parle dans « vie antérieure » symbolisent pour Frànçois Atlas, à la fois une parenthèse musicale et une sorte de refondation intime et artistique. Depuis « La vie d’artiste », chantée jadis par Léo Ferré, on le sait, celle-ci est loin d’être un lit de roses. Et lorsque dans une période de doutes et de fragilité, Frànçois Atlas a eu besoin de retrouver l’élan, il est allé chercher les mots d’un autre. Pour connecter avec l’ivresse de la poésie, vivre ce sentiment parfois paradoxal d’illumination et de recueillement propre à l’univers Baudelairien. Un retour aux sources, pour s’extirper de ses manières coutumières de faire de la musique, et ainsi renouer avec des zones musicales magiques et insoupçonnées

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Tout François Mary alias Frànçois Atlas et Baudelaire se retrouvent unis dans cette élégie romanesque, ou le spleen et l’idéal s’entremêlent dans un paysage souvent fantasmé par cette vision protéiforme des femmes. Des femmes tout à tour : Vénus noire, vaisseau fantôme, madone, ange gardien et bien évidemment muse. Frànçois Baudelaire Atlas a nourri sa propre cartographie sentimentale avec des femmes d’aujourd’hui. Des femmes qui chantent et nous enchantent, sollicitant par exemple pour une invitation au voyage, Juliette Armanet, passagère loin d’être clandestine

Baudelaire et la chanson c’est une longue et belle histoire, jalonnée de plus de 1500 œuvres inspirées par le poète...

Léo Ferré, Gainsbourg, Jean Louis Murat et tant d’autres en France l’ont mis en musique. En Angleterre, Bowie, les Stones, ou encore les Cure, ont fait allusion au poète des ombres blanches. Mais Frànçois Atlas en adaptant ces poèmes de Baudelaire nous fait saisir à quel point cette écriture vénéneuse, métaphorique, et mystique possède aussi une rythmique populaire. C’est une langue souple qui sonne juste, comme la langue de la musique pop. Chez Frànçois Atlas, elle chante dans une forme d’éblouissement permanent. Parce qu’il y a la voix de François. Une voix de soie, magnifiquement ourlée d’une langueur sensuelle qui fait éclore naturellement ces fleurs du mal que l’on peut écouter enivrante, presque a capella dans « rêve parisien »

Mettre en musique une poésie qui se glisse dans les interstices entre le tangible et ce qui est au-dessus de nous, c’est faire preuve plus que jamais de modernité. Mais au-delà de tout, ce disque porte un message universel : la poésie peut vous porter secours. C’est un grand message pour un disque essentiel. 

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