Sur son nouvel album, l'Anglais Loyle Carner dévoile son rap autant que son intimité

Le deuxième album de Loyle Carner s'intitule 'Not Waving, But Drowning' et paraît le 19 avril 2019
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Le deuxième album de Loyle Carner s'intitule 'Not Waving, But Drowning' et paraît le 19 avril 2019 - Charlie Cummings
Le deuxième album de Loyle Carner s'intitule 'Not Waving, But Drowning' et paraît le 19 avril 2019 - Charlie Cummings
Le deuxième album de Loyle Carner s'intitule 'Not Waving, But Drowning' et paraît le 19 avril 2019 - Charlie Cummings
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Deux ans après "Yesterday's Gone", un premier album remarqué et remarquable (notamment parce qu'il y était beaucoup question de l'amour du rappeur pour sa mère), le jeune Anglais Loyle Carner persiste. Il signe "Not Waving, But Drowning", un deuxième disque, où il révèle tout autant ses sentiments intimes.

La scène se passe à l'été 2018, pendant un match de la Coupe du monde de football, sur le canapé du living-room familial. Loyle Carner est posté devant la télévision, avec sa mère, son frère et le chien. Vient le moment du penalty, avec un but potentiel pour l’Angleterre... toute la famille s'exclame de concert ! Not Waving, But Drowning, le deuxième album de Loyle Carner, est rythmé par des moments de son quotidien, qu’il enregistre avec son téléphone, à la volée. Ainsi, l’air de rien, il affirme son statut d’anti-star, son refus de la frime.

Avec ce deuxième album, Loyle Carner réussit à mélanger la rigueur qu’exige son art, le rap, et la spontanéité. Le disque s’ouvre par un morceau qui s'intitule "Dear Jean", une lettre adressée à sa mère, à laquelle il annonce en douceur qu’il déménage parce qu’il est amoureux d’une fille.

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Pop & co
4 min

Comme sur son précédent album, Yesterday's Gone, Loyle Carner ne dresse aucune cloison entre sa vie et sa musique : il évoque sa relation fusionnelle avec sa mère, son parcours d’anglais métis, abandonné par son père biologique, élevé par un beau-père qu’il adorait... et passe sans transition entre la vie et le micro, entre parler et rapper. Dans son débit précis, il réussit à glisser les intentions qui chargent chacune de nos phrases dans n’importe quelle conversation : tendresse, colère, silence, hésitation.

Le morceau qui s'intitule "Krispy" fait le récit d’une amitié brisée avec un musicien qui a accompagné Loyle Carner dans le succès. À la fin de la chanson, Loyle Carner invite l’ami qui manque à le rejoindre au micro. Il ne viendra pas. Loyle Carner avoue alors qu’il aurait encore beaucoup de choses à dire. Mais il laisse l’espace libre.

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Le hip-hop de Loyle Carner puise son inspiration dans le jazz et la soul. La musique soul des années 1960, autant que celle des années 2010, en invitant des artistes qui l’incarnent aujourd’hui : le Londonien Sampha ou le Néo-Zélandais Jordan Rakei, sur la chanson "Ottolenghi".

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Les Concerts d'Inter

Loyle Carner est en concert sur France Inter le 23 avril prochain, à partir de 21 heures à l’occasion d’une "Triple Affiche" dédiée au hip-hop, qui réunit le duo rennais Columbine et la rappeuse anglaise Little Simz. Loyle Carner, c’est celui qui commence son set en disant : 

Bonsoir, je suis vraiment désolé pour le Brexit...

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