

À quelques jours seulement du soixante-quinzième anniversaire de la naissance de Jimi Hendrix, né le 27 novembre 1942, et mort d'une overdose à l'âge de 27 ans, 'Tubes & Co' est dédié à son morceau "Purple Haze". L'occasion de rappeler qu'avant de la faire brûler, Jimi savait manier sa guitare.
De "Purple Haze", tube de l'année 1967, on peut dire que c'est l’histoire d’une guitare qui prend le pouvoir par étapes. Parce qu’il y a d’abord la raideur d'un tic-tac que l'on entend avant une première échappée.
Mitch Mitchell est à la batterie et Noel Redding tient la basse. Ils sont deux contre un, à aller tout droit avec leur cadence d’automates, comme s’ils essayaient de lui tenir tête, d’encercler ce môme de 24 ans qui lâche ses coups à la guitare. Évidemment, il va gagner.
Jimi Hendrix est né à Seattle, dans l’état de Washington. La première fois qu’il se produit sur scène avec son groupe, The Jimi Hendrix Experience, c’est à Évreux, préfecture de l’Eure. Il est là, à l’invitation de Johnny Hallyday dont il assure la première partie. Le lendemain, 14 octobre 1966, dans le quotidien L'Eure-Éclair, on peut lire :
La dernière « découverte » de Johnny Hallyday est un chanteur guitariste à la chevelure pour le moins broussailleuse. Un mauvais cocktail de James Brown et de Chuck Berry.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'on a du mal à le situer ; parce que Hendrix révolutionne le rock. Et, quand on fait la révolution, on ne demande pas la permission.
Ce sont la France et, surtout, l’Angleterre qui consacrent d’abord Hendrix. Parce qu’il joue du blues. Et cette musique-là est portée aux nues en Europe plus qu’aux États-Unis. En 1967, ce sont les Anglais comme les Rolling Stones ou Eric Clapton qui saluent les bluesmen dans leurs morceaux, qui contribuent à les rendre populaires dans leur pays d’origine, l’Amérique.
Mais le blues, Hendrix ne fait pas qu’y puiser : il le prend pour le concasser, sans précautions mais avec une détente absolue et une maîtrise inégalée.
"Purple Haze" est le deuxième succès de Jimi Hendrix et, aux États-Unis, les radios refusent de le diffuser : le son serait trop sale pour les auditeurs. D’ailleurs, juste avant que le microsillon ne soit gravé, la maison de disques a collé une étiquette sur le boîtier des bandes, à destination de l’ingénieur du son. On pouvait y lire :
Distorsion délibérée, ne pas corriger !
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