À la veille de la sortie de son nouvel album 'Âme fifties', Alain Souchon est dans Pop N' Co. Rebecca Manzoni propose quelques extraits inédits de ce disque, produit par Clément Ducol et Maxime Le Guil, qui écrit une nouvelle page de l'histoire intime qui unit Alain Souchon à son public depuis plus de 40 ans.
Alain Souchon fait partie de la vie de beaucoup. Pourtant, depuis le temps, ce n’est pas une familiarité qui s’est installée entre lui et nous. C’est mieux : une complicité élégante. Les tout premiers mots de ce nouvel album, Âme fifties, un disque plein d'images, sont d'ailleurs les suivants :
Ferme les yeux, vois.
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Ces images, ce sont d'abord les siennes, qui deviennent les nôtres. Sur le titre "On s'ramène les cheveux", ce sont les images d’un voyage en Angleterre que Souchon a fait jeune homme. Et son index désigne une fille sur la photo.
Dans plusieurs chansons de ce nouvel album, Souchon mesure le temps qui passe, mais il n'est jamais question du mélodrame de la nostalgie. À 75 ans, il en est à l’abri, grâce à sa malice de gosse. On le retrouve donc avec sa mélancolie sifflotante. Il chante la France d’aujourd’hui, sans dénonciation ni poing levé. La France 2019 dans la voix d'Alain Souchon, c’est un désenchantement réel et feutré. Dans une interview donnée à L’Obs et publiée le 13 octobre, il dit :
On écrit une phrase tard le soir : « Les migrants, c’est triste. » Et le lendemain on est déçu.
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Ses fils, Pierre Souchon et Charles Souchon, dit Ours, ont co-composé les musiques. Clément Ducol et Maxime Le Guil ont trouvé les ambiances pop orchestrées ou intimistes. La bande-son va voir du côté de la country avec guitare slide et banjo. Tandis qu’il mettait en musique un poème d’Aragon dans son disque précédent, Souchon choisit du blues pour mettre Ronsard en chanson.
Il y a quelques années, Souchon avaient publié un disque qui s’intitulait À cause d’elles. Il y réunissait tous les morceaux populaires qui l’avaient fait chanteur. Les titres de Âme fifties obéissent à la même exigence de ritournelles simples et qui restent en tête. Elles portent le mélange flou de drames et de bonheurs de la vie. Souchon sait les dire en quelques mots, comme dans un haïku.
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