Brice Teinturier, de l'institut Ipsos, et Jacques Lévy, géographe politique, sont les invités de Patrick Cohen au lendemain du 1er tour de la présidentielle.
Brice Teinturier : "Le positionnement de Benoît Hamon n'était pas le bon"
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Brice Teinturier se félicite d'abord de la justesse des enquêtes d'opinion lors de cette campagne, tandis que Jacques Lévy constate que la carte d'opposition entre les électeurs de Marine Le Pen et Emmanuel Macron est "très proche de la carte d'opposition sur le vote de Maastricht en 1992", avec "un effet Mélenchon dans les banlieues".
Le péri-urbain, explique Jacques Lévy, a massivement voté pour Marine Le Pen, à plus de 35% ( plus de 18.000 communes). Brice Teinturier confirme :
Le second tour met en place deux France radicalement différentes
"Les électeurs de Macron sont plus aisés plus optimistes quand à l'avenir, plus insérés, face à l'électorat de Marine Le Pen, plus taraudés par l'avenir : on a deux France qui s'opposent depuis longtemps".
Emmanuel Macron a fixé l'électorat de centre-droit, explique Brice Teinturier. Benoit Hamon, lui, a été pris dans la "pince" entre Mélenchon et Macron, poursuit le patron d'Ipsos. Pour lui, "Le positionnement de Benoît Hamon n'était pas le bon", il fallait jouer "un socialiseme de gouvernement, pour se différencier de Macron et Mélenchon, mais"il n'a pas réussi à trouver son espace".