François-Xavier Bellamy, député LR au Parlement européen, est l’invité de « Questions Politiques » ce dimanche. Une émission présentée par Ali Baddou avec Laurence Peuron (France Inter), Françoise Fressoz (Le Monde) et Nathalie Saint-Cricq (France Télévisions).
- François-Xavier Bellamy Député au parlement européen, président de la délégation française PPE
Alors que la situation sanitaire s'aggrave à nouveau dans le pays, avec un record de nombre de cas positifs au Covid-19 samedi, l'eurodéputé François-Xavier Bellamy dénonce, "malgré la part d'imprévu, d'impondérable dans cette crise", le "discours moralisateur du gouvernement, qui tend à faire porter sur les Français le poids de la responsabilité d'une crise que les autorités publiques n'arrivent pas à gérer" : selon lui, le contrat entre les Français, qui doivent respecter des gestes barrières , et le gouvernement qui devrait maintenir sa stratégie de "tester, dépister, isoler", n'est pas respecté.
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Selon lui, la stratégie de tests ne fonctionne pas suffisamment bien, et rien n'a été fait pour améliorer la situation dans les hôpitaux. "Que la première vague nous ait surpris, on peut le comprendre, mais il est absolument inadmissible que la deuxième vague nous trouve aussi démunis, or c'est le cas", dit-il, ajoutant : "La situation serait infiniment moins inquiétante si nous avions pu augmenter nos capacités en réanimation", ce qui, avance-t-il, n'est pas le cas.
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François-Xavier Bellamy note que certains pays, dont la Grèce, "ont un système de santé moins performant que le nôtre, mais se sont donnés les moyens d'éviter que la reprise de l'épidémie ne frappe autant qu'elle le fait aujourd'hui en France." Il raconte ainsi avoir été testé à son arrivée à Athènes... et pas à son retour en France. Par ailleurs, il affirme que la période, même si elle est exceptionnelle, ne suffit pas à justifier un recul des libertés fondamentales. Il cite notamment l'exemple de l'application StopCovid, "qui a capté des données personnelles que le gouvernement lui-même s'était engagé à ne pas conserver".
"Nous regardons avec trop de négligence ces violations de nos libertés fondamentales, du droit à la vie privée par exemple".
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Professeur de philosophie, il apporte également un regard plus au long terme sur cette période d'épidémie, disant craindre "que cette période de crise nous fasse faire un pas de plus vers une "société de la défiance". Une société qui nous met à l'écart les uns des autres. Quand on entend dire que quand on aime ses proches on ne s'en approche pas, je me dis que ça ne peut pas ne pas avoir d'impact sur la manière dont nous vivons", explique-t-il.
"Nous apprenons à nos enfants, à nos adolescents, que la première nécessité sociale, c'est la distance".
"Le texte de Nicolas Bedos a le mérite d'alerter sur ce que produira en nous l'expérience de l'épidémie, sur ce que cela pourrait produire dans le long terme de notre relation aux autres", ajoute-t-il, se défendant d'être sur la même ligne que le comédien Nicolas Bedos, qui avait appelé à "vivre quitte à en mourir".
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Il évoque ainsi "un danger qui consisterait à croire que la préservation de la vie physique vaudrait plus que toute autre exigence" : "Je pense aux personnes en Ehpad (...) Lorsque vous êtes en Ehpad et que vous êtes condamné à la solitude absolue, alors que ce sont les années de votre fin de vie, il y a quelque chose qui crée dans notre société le spectre d'une vie qui n'en est plus tout à fait une", explique-t-il. Il en appelle ainsi à un équilibre pour préserver la vie et ce qui la rend humaine, sans mettre en danger les gens pour autant.
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L'eurodéputé, rapporteur du plan de relance au Parlement européen, affirme par ailleurs qu'il faut apporter "de la lisibilité, de la visibilité, aux acteurs économiques, sur la manière d'engager ce plan de relance. Plus la situation est incertaine, plus les politiques devraient offrir cette clarté. On a du retard au plan global : la crise va bénéficier d'abord à la Chine, qui en est sortie aujourd'hui. Au plan géopolitique, cette crise aura des conséquences".
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Sur la situation à droite avant 2022
"On parle beaucoup de primaires à droite, de départager des candidats", dit François-Xavier Bellamy, mais selon lui le plus important est "d'abord d'identifier notre ligne", dit-il, avançant le fait que selon lui il n'y a pas de grande fracture à droite, mais qu'il faut "une conversation de fond pour savoir quelle sera la ligne que nous défendrons à l'élection présidentielle". Il explique notamment, au lendemain de l'attaque d'un commissariat à Champigny-sur-Marne, que la question du rétablissement de l'autorité est une question majeure qui se pose, "pour que la droite prenne la mesure de sa responsabilité" et ne joue pas "la substitution" mais "l'alternance" à Emmanuel Macron.
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Il ne se dit pas pour autant conservateur, car "conserver, ça veut dire qu'on veut maintenir les choses dans l'état dans lequel elles sont (...) Nous ne sommes pas dans une période où il reste quoi que ce soit à conserver", dit-il. "Je ne suis pas progressiste : le progressisme fait la grande erreur de penser que tout ce qui est nouveau est forcément meilleur, et que tout ce qui est ancien est forcément périmé".
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Enfin, sur la question des débats sur la bioéthique, François Xavier-Bellamy, qui a manifesté avec les opposants, juge que le quinquennat d'Emmanuel Macron "est celui des reculades successives, sur le terrain de la bioéthique, dans le respect de l'être humain, de la dignité humaine, et c'est ce que j'ai été dire avec beaucoup de manifestants". Sur l'augmentation du délai de l'avortement, il affirme que "beaucoup de voix se sont élevées contre ce vote" y compris selon lui de personnes "qui ne sont pas opposées à l'IVG".
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