

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, sera l'invité de « Questions Politiques » ce dimanche. Une émission présentée par Ali Baddou avec Carine Bécard (France Inter), Françoise Fressoz (Le Monde) et Nathalie Saint-Cricq (France Télévisions
- Pierre Laurent Secrétaire national du Parti Communiste
Interrogé sur le tweet de Ian Brossat qui aurait été pris comme une insulte par les Insoumis, le secrétaire national du Parti communiste français a jugé l'absence de Jean-Luc Mélenchon "anecdotique", au regard du "succès populaire" qu'est la fête de l'Humanité, qui se déroule ce week-end en banlieue parisienne.
Sur le fond de la discorde qui oppose à gauche, Pierre Laurent a jugé que "la France n'est pas la hauteur" sur la question de l'immigration.
"Nous pensons qu'il faut créer des lois légales et sécurisées de l'immigration pour mettre la circulation des femmes et des hommes qui le souhaitent".
"Le monde de demain sera un monde où il y aura de plus en plus d'immigration" décrypte Pierre Laurent, qui appelle la France à "considérer le sujet en prenant de la hauteur". "Nous considérons qu'il faut parler des causes et des raisons pour lesquelles ces gens fuient ces régions, pour permettre de traiter ces causes [mais nous pensons aussi] qu'il faut créer des lois légales et sécurisées de l'immigration pour mettre la circulation des femmes et des hommes qui le souhaitent."
En réponse à la montée de l'extrême droite, Pierre Laurent estime que la question de l'immigration doit se régler de deux manières, tout d'abord en disant "Non, aux politiques de dumping social qui mettent les travailleurs [les plus précaires] en concurrence [et qui] tirent les salaires vers le bas", mais aussi en "faisant preuve de solidarité et de fraternité quand des gens sont frappés par une catastrophe humanitaire ou climatique".
La question du capitalisme est une question d'avenir, affirme Pierre Laurent, qui dit que c'est sur ce point que bute Nicolas Hulot lorsqu'il annonce sa démission.
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Quelle réponse à gauche ?
Sur la question de la montée des populismes, il est facile "d'être tenté de prendre des raccourcis", déplore Pierre Laurent, y compris à gauche, ce qui concourt au déclin de la démocratie.
Vers un parti unique ? "J'ai toujours dit 'non'" rappelle-t-il, quand Jean-Luc Mélenchon a voulu créer un parti unique rassemblant de Front de gauche et le Parti communiste. "A chaque fois que la gauche a été forte, les Communistes ont toujours joué un très grand rôle". Citant la sécurité sociale, la loi sur l'insertion sociale, la défense des transports ferroviaires, Pierre Laurent affirme que "la Gauche progresse quand le Communisme est fort".
Sur la politique menée par le gouvernement, Pierre Laurent se montre fortement critique´: "Le budget qui s'annonce là c'est un budget qui massacre les politiques publiques et sociales pour contribuer à enrichir les actionnaires privés."
"On maintient les gens dans la difficulté et c'est cette philosophie qu'il faut changer" affirme-t-il, lui qui juge le plan pauvreté "extrêmement insuffisant" : "Dans une société égalitaire, ce qui devrait compter, c'est l'éducation comme tremplin d'élévation sociale" rappelle le secrétaire national du PCF. "Aujourd'hui, quand vous vivez dans une famille ouvrière, vous avez peur que vos enfants tombent dans la misère. Pourquoi ? Parce que la politique actuelle contribue à accumuler des richesses. Plus on accumule de la richesse, moins on contribue à son partage."
Sur Maurice Audin, Pierre Laurent a salué le geste d'Emmanuel Macron qui a reconnu la responsabilité de la France dans l'assassinat de Maurice Audin et qui a confirmé qu'il ne s'agissait pas d'un cas isolé mais bien d'un système mis en place à l'époque.
Mais Pierre Laurent appelle à aller encore plus loin : "Si la France fait son travail, il faut aller au bout de ça, il y a la question de la mémoire des Harkis. Il faut parler aussi du traumatisme qu'a été la guerre d'Algérie pour les appelés français."
Interrogé enfin, à neuf mois des élections européennes, sur la campagne à venir, Pierre Laurent dénonce "l'aberration" de la politique économique européenne actuelle, une politique qui nourrit la montée des populistes partout en Europe. L'Europe, assène-t-il, n'est pas à la hauteur des défis sociaux.
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