Raphaël Glucksmann, député européen PS - Place Publique, est l’invité de Questions Politiques ce dimanche. Une émission présentée par Ali Baddou avec Carine Bécard (France Inter), Solenn de Royer (Le Monde) et Nathalie Saint-Cricq (France Télévisions).
- Raphaël Glucksmann Réalisateur, écrivain et homme politique
Raphaël Glucksmann appelle de ses vœux la construction d'une "alternative crédible au libéralisme et au nationalisme", réunissant la gauche et les écologistes. "Aucune des listes qu’il y a eu aux élections européennes ne sera à elle seule une alternative crédible", souligne-t-il également. "Mais est ce que à gauche, chez les écolos, on veut réellement le pouvoir ? C’est une vraie question", déclare l'eurodéputé de Place publique.
Interrogé sur son rôle en vue de la présidentielle de 2022, Raphaël Glucksmann dit vouloir être "un aiguillon". "Si la question c'est 'est-ce que vous serez candidat', je vous répondrai non. Il faut que des gens affirment d'emblée qu'ils ne veulent pas que le rassemblement se fasse derrière eux, pour être crédibles".
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Le député européen insiste sur la nécessité pour la gauche et les écologistes de parler d'une seule voix. "Sinon, cela s'appelle un jeu de clown". "Cinquante voix inaudibles, ce n'est pas ça une campagne. Une campagne, c'est quand vous avez un projet, que vous êtes portés par une dynamique collective. Vous engagez une confrontation, non pas avec des gens qui pensent comme vous, mais avec des gens qui pensent l’inverse de vous !"
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Sur l'UE et la Turquie
"L'Europe est dans l'ornière", déclare Raphaël Glucksmann. "Vous voyez à quel point un tyran comme Erdogan peut nous mépriser". Il plaide pour la construction d'une défense européenne avec une mutualisation de la dissuasion nucléaire.
Pendant 70 ans, les Européens se sont comportés comme des adolescents. À chaque crise, on se réfugiait derrière le parapluie américain. Mais aujourd’hui, on se rend compte que papa est dingue, que les alliés que l’on pensait indéfectibles ne sont pas fiables.
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À ses yeux, l'Otan "ne fait plus sens". "La présence de la Turquie dans l'Otan rend cette organisation caduque, voire co-criminelle, puisque c’est une armée de l’Otan qui est en train de bombarder nos alliés".
Alors qu'Ankara a lancé une offensive en Syrie contre les Kurdes, Raphaël Glucksmann estime également qu'il faut stopper les fonds versés par l'UE à la Turquie et prendre des sanctions commerciales. "Erdogan nous traite comme des otages. On est incapables d’assumer un rapport de force", déplore-t-il.
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Sur le voile et la laïcité
"Je suis extrêmement inquiet", déclare l'eurodéputé, qui dit constater "une pénétration extrêmement puissante des idées identitaires dans l'espace public", "parce qu'en face il y avait du beurre, une forme de mollesse".
Raphaël Gluskmann réagit aux propos de Jean-Michel Blanquer, pour qui "le voile n'est pas souhaitable dans notre société". "Un ministre de l’Éducation n’a pas à dire ça. Il doit défendre la laïcité. Moi je suis un intégriste de la laïcité de 1905", poursuit-il.
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La gauche a-t-elle failli sur laïcité ? "Elle a fait preuve d’angélisme face à l’islamisme. Mais je ne crois pas qu’il faille se rattraper en devenant des espèces de dingues ultra anti-musulmans".
Sur l'écologie
Raphaël Gluskmann évoque "une fantastique inversion des rôles traditionnels".
Pendant 30 ans, on a cru que des hommes en costard-cravate qui négociaient des accords de libre-échange dans des salles climatisées, c’était ça le sérieux. Aujourd'hui, ce sont eux les clowns, incapables dappréhender le tragique. Les jeunes sont infiniment plus sérieux.
Interrogé sur le nucléaire, il estime que "ce qui est profondément choquant, c’est quand ça devient une idéologie". "Quand on voit que les investissements dans les EPR sont des fonds perdus, qu'on injecte toujours plus de milliards et que ça ne fonctionne pas, on entre dans un rapport religieux au nucléaire. C’est devenue une idéologie, et plus une solution pragmatique, tant que les énergies renouvelables ne nous permettent pas de remplir l’ensemble des besoins. La finalité, c’est de garder le nucléaire et on va construire notre politique en fonction de cette finalité".
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