- Jane Evelyn Atwood Photographe

- Brigitte Patient et Jane Evelyn Atwood

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Normalement quand je commence un sujet, je connais très peu de choses, je continue jusqu’à épuisement des questions qui m’habitent.
J. E. Atwood
- “Parloir intérieur" (pour des couples incarcérés en même temps pour un même crime). Ce couple a volé un tableau dans un musée. Maison d’Arrêt de Femmes, Dijon, France, 1991

Eléments de parcours
Jane Evelyn Atwood est née à New York et vit en France depuis 1971.Son oeuvre traduit la profonde intimité qu’elle entretient avec ses sujets sur de longues périodes. Fascinée par les gens et par la notion d’exclusion, elle a réussi à pénétrer des mondes que la plupart d’entre nous ignorent ou décident d’ignorer (prostitution, prisons...). L’ Œuvre de Jane Evelyn Atwood a été récompensée par des prix internationaux les plus prestigieux et a été exposé internationalement. En 2011, La Maison Européenne de la Photographie à Paris présentait plus de 200 de ses images dans une première rétrospective, Jane Evelyn Atwood : 1975 – 2011.
Elle est l’auteur de dix livres,dontNächtlicher Alltag (Mahnert-Lueg, 1981), consacré aux prostituées de Paris ; Legionnaires (Hologramme, 1986) ;Extérieur Nuit , sur les aveugles (Actes Sud, Photo Poche Société, 1998) ; Trop de Peines ,femmes en prison f (Albin Michel) et Too Much Time, Women in Prison (Phaidon, 2000), résultat de 10 années de travail qui reste, jusqu’à aujourd’hui, la référence photographique déterminante sur l’incarcération féminine ; ainsi que_Sentinelles de l’ombre (Seuil, 2004),_ l’aboutissement d’un travail de quatre ans au Cambodge, au Mozambique, en Angola, au Kosovo et en Afghanistan, sur les ravages de mines antipersonnel.A Contre Coups (avec Annette Lucas), quinze portraits de femmes françaises confrontées à la violence, est publié en 2006 (Xavier Barral). En 2008 est publié_Haïti ,_ le résultat de trois années de travail (Actes Sud), ainsi que Badate, une histoire intime s ur la phénomène des femmes d’Ukraine qui s’occupent des personnes âgées en Italie (Silvana Editoriale, Milan). En 2010, elle entre dans la prestigieuse série Photo Poche monographie avec Jane Evelyn Atwood #125 (Actes Sud). En 2011, son tout premier travail sur la prostitution est re-édité chez Xavier Barral dans_Rue Des Lombards._
- Woods Hole, Cape Cod, Massachusetts, U.S.A., 1983

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Chez elle pas de photo volées à la sauvette…On devine dans ses images le temps passé avec ses modèles, la confiance qu’elle a réussi à leur inspirer, l’attachement qui s’est créé… »
JP Wynants Le Soir

- Blondine, Rue des Lombards, Paris, France, 1976 – 1977.

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J’ai rencontré des gens, j’ai vu des situations et j’ai eu besoin de les connaître de près. La photographie m’est apparue comme un moyen pour m’en rapprocher. »
J.E. Atwood
- Jean-Louis, un homme atteint du SIDA, Paris, France, 1987 .

- Jumelles aveugles, L’Institut Départemental des Aveugles, Saint-Mandé, France, 1980.

- Rosita Domingas, 27 ans, victime de mine : pas de jambes, un bras, un enfant. A l’AJOSOVIMI (Association pour la jeunesse responsable des victimes de mines ). Kuito, Bié, Angola. Novembre 2002.

- Jane Evelyn Atwood (Par )Christine Delory-Momberger, ED. André Frère, le 2 octobre 2015

Ses images parlent de la condition humaine dans toutes ses formes, et surtout dans des situations de marginalité, de précarité, d’exclusion, de fragilité, de handicap, de maladie, de guerre (….) C’est cette intensité humaine qui donne sa portée politique au travail de Jane Evelyn Atwood. Elle documente avec force et sensibilité un monde extérieur vu de l’intérieur, saisi dans le moment de la relation aux personnes qui l’habitent. Et c’est toujours avec beaucoup de respect qu’elle édite ses images, jamais une photographie qui pourrait heurter la dignité de la personne et la blesser ne sera publiée. »
Christine Delory-Momberger
- Jane Evelyn Atwood , Photo poche, Actes Sud

Pour Jane Evelyn Atwood, l’acte photographique est pleinement imbriqué dans le réel qu’il documente, il est un acte moral : il conjugue une prise de responsabilité et une prise de vue et la nécessité de l’empathie. Elle est l’une des premières à opter pour ce qu’il est convenu d’appeler un travail au long cours, ne pénétrant les univers qui la requièrent qu’après s’être longuement documentée sur eux, telle une cinéaste qui multiplierait les repérages. A l’instar d’un W. Eugene Smith ou d’un Lewis Hine. L’oeuvre de Jane Evelyn Atwood s’inscrit dans les temps forts de l’histoire de la photographie sociale. Introduction de Catherine Chaine 78 photographies reproduites en couleurs et en duotone notices biographique et bibliographique
- Haiti J. E Atwood, Lyonel Trouillot , 2008, Actes Sud

“On ne photographie pas un pays... Au fil des photos viendra une réponse insatisfaisante, mais meilleure que les autres par sa modestie même: le constat instructif mais guère étonnant que tout cela va et ne va pas ensemble, qu’Haïti – un peu comme tous les pays – est bien un ensemble impossible. C’est cette impossibilité que Jane Evelyn Atwood a photographiée”. Lyonel Trouillot
- TROP DE PEINES: FEMMES EN PRISON 2000, Éditions Albin Michel

Pendant neuf années, dans neuf pays, j'ai photographié des femmes en prison. On me demande souvent comment j'ai pu passer autant de temps sur un sujet aussi triste. Au départ, la curiosité était mon principal motif. La surprise, le choc et la stupeur ont pris le relais. Puis la rage m'a portée jusqu'au bout. Dès le début, j'ai été frappée par l'immense manque affectif des prisonnières. Elles étaient handicapées, et de plusieurs façons. Elles avaient été écrasées non seulement par l'ignorance, la pauvreté et une vie de famille éclatée, qui sont le lot commun de presque tous les détenus, mais aussi par des années - quand ce n'est pas une vie entière - d'abus physiques et sexuels exercés sur elles par les hommes. Aujourd'hui, la politique mise en oeuvre dans les prisons de femmes consiste à humilier plutôt qu'à réhabiliter. Dans certaines sociétés, un homme qui a fait de la taule est considéré comme un héros. Pour une femme, c'est toujours une déchéance. 89 % des femmes incarcérées le sont pour des délits non violents. Est-ce vraiment nécessaire de les mettre en prison ? Regardez bien ces femmes. Elles ont eu le courage d'assumer leur culpabilité, de vouloir changer, de nous parler, avec leurs mots et leurs images. Ce sont les femmes à qui nous avons tourné le dos.
- [Rue des lombards , ED. Xavier Barral ](es femmes, à leur générosité, et à ce Paris la nuit de la fin des années 1970.)

À la fin de l’année 1975, installée depuis peu à Paris, Jane Evelyn Atwood réalise son premier reportage photo, en noir et blanc, dans une écriture à la fois simple, efficace et sensible. D’une rencontre avec une prostituée de la rue des Lombards, elle découvre un univers où tout la fascine : personnages extraordinaires, costumes incroyables, regards portés sur les hommes… L’entrée de l’immeuble est miteuse, les murs crasseux, le sol couvert de mégots, une odeur de pisse envahissante, mais l’envie de mieux connaître ces femmes convaincra Jane Evelyn Atwood de partager leur vie.
Plus de trente ans après, les éditions Xavier Barral réunissent pour la première fois l’ensemble de ce travail peu connu de Jane Evelyn Atwood. Un bel hommage à ces femmes, à leur générosité, et à ce Paris de la nuit de la fin des années 1970.
du 8 au 11 octobre 2015

Bettina Rheims est la marraine de cette première édition. D’autres noms prestigieux de la photographie sont associés à ce temps fort : JR, Thierry Cohen, Rip Hopkins, Ferrante Ferranti, Raphaël Dallaporta, Sory Sanlé, Xavier Barral, Jane Evelyn Atwood, Claudine Doury, Jean-Christophe Béchet… La Maison Européenne de la Photographie (MEP) ouvrira également ses collections et dévoilera quelques uns de ses trésors cachés. Autour d'expositions, de workshops et de rencontres. Mérignac, deuxième ville de Gironde et 3ème ville d’Aquitaine veut faire du Mérignac Photographic Festival un grand lieu d’échanges autour du 8ème art.

, un photographe au Muséum
- Grande galerie de l'Evolution

Une exposition en grande partie inédite donc qui raconte l’attrait d’un photographe pour le monde des sciences. Et plus spécifiquement des sciences au Muséum : ses chercheurs, ses laboratoires, ses jardins, ses galeries… Un professeur entouré d’une montagne d’épais ouvrages ? Non, des dizaines d’herbiers dans un des laboratoires des années 40… Une échelle au milieu de la forêt tropicale ? Non plus... Un jardinier s’affairant dans les grandes serres du Jardin des Plantes. Robert Doisneau nous offre ici, un point de vue transversal, énigmatique et inattendu, sur ce qui forme cette institution.
Exposé à la Galerie photo du Centre Pompidou du 7 au 19 octobre.

Les liens
Festival Photo Reporter St Brieuc 2015
24 The worshop
24 semaines auprès de quatre experts de la photographie, dont Jane Evelyn Atwood
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