Patrice Loubon est galeriste, commissaire d'expositions et grand amoureux du Chili, Léonora Vicuna est une photographe chilienne qui travaille sur l'identité la mémoire et l'effacement.
Ensemble ils évoquent le rôle essentiel de la photographie dans un pays marqué par la brutalité de la dictature.
- Alejandro Hoppe, Tribunal militaire, Santiago, 1987
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Patrice Loubon
Eléments de Parcours
Né en août 1965 à Nîmes dans une famille aux origines ouvrières, communiste et anarchiste, Patrice Loubon baigne depuis son enfance dans une ambiance militante aux accents révolutionnaires. La mort de Salvador Allende, les soirées de solidarité pour les enfants du Chili font partie de ses premières émotions. Ma mère voulait être journaliste et passer sa vie à voyager, elle est devenue psychiatre, mon père a produit toute sa vie films et photographies. A mon tour, je choisis de devenir photographe et journaliste. Il se rend pour la 1re fois à Santiago du Chili en 1997, où il poursuit sa recherche photographique sur l'urbanité.
C’est au cours de mon second voyage à Santiago en 2003, qu’il rencontre celle qui va devenir l’amour de sa vie , la peintre Daniela Montecinos. Professionnellement, son activité est en plein développement depuis ces années-là. Il partage son temps entre l’enseignement en photographie et en analyse de l'image et ses activités dédiées à la promotion de la photographie contemporaine, en particulier latino-américaine, par le biais de la Galerie NEGPOS (à Nîmes) dont il est le directeur.
Il est l’auteur avec Marie Vanhamme du livre : Arts en Friches (Ed. Alternatives, Paris, 2001).
Il expose régulièrement en France et à l’étranger depuis 20 ans. Son travail artistique se retrouve dans les collections du Musée d'Art Contemporain de Nîmes, Carré d'Art, de la Casa de las Americas à La Havane et dans des collections privées en France, en Argentine, au Chili, au Maroc, en Suisse et à Cuba.
Leonora Vicuña
Eléments de parcours
Née en 1952 à Santiago, Chili, Leonora Vicuña étudie les sciences sociales à l’université de la Sorbonne à Paris au début des années 1970, puis s’inscrit en 1978 à la Escuela Foto-Arte de Santiago de Chile pour apprendre la photographie. Pendant la dictature chilienne (1973-1999) Leonora Vicuña effectue plusieurs séjours en France et développe une pratique de la photographie qui s’inspire de la culture populaire urbaine, immortalisant des scènes de la vie nocturne à Santiago et des rues de Paris.
Pendant son séjour en France, elle travaille à la fois comme photographe indépendante et assistante monteuse sur des longs métrages et des films d’animation, dont le film d’Alejandro Jodorowsky The Rainbow Thief en 1990.
Très engagée dans le développement de la culture artistique au Chili, elle est à l’origine des Rencontres de jeunes artistes organisées par la Corporación Cultural de Las Condes qui se tiennent à Santiago entre 1979 et 1981, dans un pays alors muselé. Elle est également l’une des Exposées et publiées depuis 1980, ses œuvres sont présentes dans plusieurs collections publiques et privées aux États-Unis, en France, en Espagne, en Grande Bretagne et au Chili. Installé définitivement au Chili depuis 2001, Leonora Vicuña continue sa recherche artistique et enseigne la photographie dans différentes universités du pays.
- © Leonora Vicuña ,Rewue personal , de la série Domus Aural, Chile, 2008. Courtesy Galerie NegPos
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- Zaida Gonzales « las come wawas » qui signifie les "mange-bébés", cette scène sarcastique a une référence historique, on prêtait aux milices Pro-Pinochet des pratiques cannibales, notamment vis-à-vis des bébés...
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- Alejandro Hoppe , c'est une photo prise dans le quartier de la Victoria, un quartier où historiquement les gens ont fait front contre le régime de PINOCHET
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- Leonora VICUNA « Porque arrancaste mi imagen ? » : Pourquoi as-tu arraché mon image?
- Claudio Perez est l'auteur de certaines images parmi les plus emblématiques de la lutte contre la dictature dans les années 80. _ _
Ce travail sur l’altération de l’œuvre est comme une deuxième disparition.
- La tristesse , Léonora VICUNA
Pour ce travail auprès des Mapuche, une population dont la mémoire et la culture est fragilisée, j'ai demandé aux personnes rencontrées comment elles voulaient être photographiées... cette femme, prénommée Heloïse, a choisi cette pose qui reflète son histoire un peu triste… L. VICUNA
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Maison de l'Amérique latine
217, BD SAINT-GERMAIN 75007 PARIS
Photographie chilienne 1980-2015
12 fevr- 30 avril 2016
L'exposition réunit trois générations de photographes chiliens, représentées par Zaida González , Alejandro Hoppe , Alvaro Hoppe, Luis Navarro , Claudio Pérez et Leonora Vicuña .
Dans une terre à la géographie tourmentée, et où le trauma de l’histoire récente reste palpable, les travaux de ces photographes possèdent une valeur artistique expressive et originale. Si l’œil de certains s’est forgé sous la dictature, dans la rue, au cœur de combats qui s’y sont déroulés, le regard des autres reflète un intérêt marqué pour les franges marginales de la société chilienne. Il se dégage de l’ensemble une vision poétique particulière, parfois insolite, née dans la transition d’un siècle à l’autre, du XXème au XXIème.
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Rêver d’un autre monde, passer la frontière et découvrir un fil de fer barbelé...
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Représentations du migrant dans l'art contemporain__
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