Avec cette nouvelle série "Museum of révolution", Guy Tillim, photographe sud-africain, crée un musée à ciel ouvert des traces des années coloniales et post-coloniales dans les grandes villes africaines entre 2014 et 2018. Agnès Sire, la directrice de la fondation HCB et Guy Tillim sont au micro de Brigitte Patient.
- Guy Tillim Photographe
Guy Tillim est né en 1962 à Johannesbourg, il vit en Afrique du sud. Il est le lauréat du Prix Henri Cartier-Bresson 2017. Pendant 4 ans, il a observé puis photographié les effets de la décolonisation dans les grandes capitales africaines. Les avenues, les rues sont les marqueurs de ces changements. Elles sont nommées et changent de noms au gré des révolutions. Vous verrez des photos en couleur, très grands formats, avec des passants qui traversent les carrefours, marchent dans ces paysages des grandes villes africaines entre 2014 et 2018 : Johnnesbourg, Durban, Maputo, Beira, Harare, Nairobi, Kampala, Addis-Abeba, Luanda, Libreville, Accra, Abidjan, Dakar et Dar es Salaam.
Guy Tillim s’intéresse ici à l’espace urbain comme à une zone d’inscription où transparaissent les traces du passé colonial et où s’affirment les nouvelles orientations politiques. Tillim fait partie de la génération de l’après David Goldblatt qui a profondément marqué la scène photographique sud-africaine des années 1990 et 2000.
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– Clément Chéroux, membre du jury du prix Henri Cartier-Bresson 2017
L’Afrique post-coloniale est un emboîtement de formes, de signes et de langages. Ces formes, signes et langages sont l’expression du travail d’un monde qui cherche à exister par soi.
– Achille Mbembe, Sortir de la grande uit (p. 203, éditions La Découverte)
Pour aller plus loin
- L'exposition de Guy Tillim "Museum of the Revolution" à la fondation Henri Cartier-Bresson est au 79 Rue des Archines 75003 Paris
- Le livre Museum of the Revolution est édité par Mack
- & pour postuler au Prix Henri Cartier Bresson, c'est ici !
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