
« Bring back our girls ! » Rendez nous nos filles ! Le slogan s’est répandu à toute vitesse dans le monde entier tant l’enlèvement par lasecte Boko Haram de plus de 200 jeunes filles nigérianes promises à devenir des esclaves a choqué l’opinion internationale. Au-delà de la mobilisation de quelques belles âmes, cet événement spectaculaire a, semble-t-il, été l’occasion d’une véritable prise de conscience. Les dirigeants de la région, réunis à Paris, et aiguillonnés par les grandes puissances occidentales, ont enfin réalisé qu’ils devaient réagir collectivement pour juguler le danger que représente ce mouvement terroriste qui sévit à leurs frontières. Une réaction, certes, légitimée par la peur de la contagion islamiste. Mais une réaction bien tardive : Boko Haram, au moins depuis 2009, a déjà causé la mort de milliers de personnes. Et pour le seul début de cette année, le bilan s’établit à deux mille morts. Aujourd’hui, donc, il ne se passe guère de jours sans qu’on apprenne qu’un nouveau massacre a été perpétré par la secte.
Monsieur X a déjà évoqué Boko Haram. S’il m’a proposé de revenir sur ce sujet, c’est bien sûr à cause de l’actualité. Mais aussi parce qu’il lui restait à livrer un certain nombre de vérités embarrassantes…
Suite au rendez-vous avec X consacré à Edward Snowden et aux lanceurs d’alerte, j’ ai oublié de vous mentionner l’analyse concise et lumineuse d’Olivier Chopin sur l'espionnage américain : : "Pourquoi l'Amérique nous espionne?" aux éditions Hikari.
Les liens
Boko Haram et le terrorisme islamiste au Nigeria : insurrection religieuse, contestation politique ou protestation sociale ?
Une étude de Marc-Antoine Pérouse de Monclos, chercheur à l’IRD et au CNRS, spécialiste du Nigeria, parue sur le site du CERI/Science Po - Questions de Recherche - N°40 – Juin 2012
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