1961 - La Baie des Cochons

1961 - Des membres de la milice de Castro dans la région du mont Escambry à Cuba lors de l'invasion de la Baie des Cochons soutenue par les États-Unis.
1961 - Des membres de la milice de Castro dans la région du mont Escambry à Cuba lors de l'invasion de la Baie des Cochons soutenue par les États-Unis. ©Getty - Three Lions
1961 - Des membres de la milice de Castro dans la région du mont Escambry à Cuba lors de l'invasion de la Baie des Cochons soutenue par les États-Unis. ©Getty - Three Lions
1961 - Des membres de la milice de Castro dans la région du mont Escambry à Cuba lors de l'invasion de la Baie des Cochons soutenue par les États-Unis. ©Getty - Three Lions
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Cuba, avril 1961. Des bombardiers approchent du sud de l’île de Cuba afin de prêter assistance à la brigade 2506, une force mercenaire envoyée sur place par les États-Unis pour renverser le régime castriste.

Je suis là pour faire mentir le vieil adage selon lequel "les victoires ont cent pères, mais les défaites sont orphelines". L'homme qui prononce cette phrase au cours d'une conférence de presse en avril 1961, s'appelle John Fitzgerald Kennedy. Et d'une façon assez téméraire, il assume la responsabilité d'un désastre, celui du débarquement de la Baie des Cochons à Cuba. Une opération militaire qui a coûté la vie à des dizaines d'hommes et abouti à la capture par les troupes de Castro, de centaines d'autres. 

Mais paradoxalement, aussitôt après cet aveu, la cote de popularité de Kennedy monte au plus haut. Les Américains ont été visiblement touchés par les accents de franchise de leur nouveau président. À plusieurs reprises, Monsieur X m'a parlé du président Kennedy et de son frère Bobby. D'abord à propos de l'élection de John, où la mafia a joué un rôle déterminant, on le sait aujourd'hui. Ensuite, il a évoqué la crise des missiles, des missiles soviétiques installés à Cuba. Monsieur X m'a aussi affirmé que l'assassinat du président américain avait été préparé par les hommes de la mafia, des truands qui régnaient autrefois en maîtres sur Cuba. 

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Enfin, mon interlocuteur m'a parlé de Robert Kennedy qui a commandité personnellement plusieurs tentatives d'assassinat de Fidel Castro, avec l'aide de tueurs de la mafia, la mafia Cuba. Ces deux mots reviennent de façon obsessionnelle lorsqu'il faut évoquer la courte présidence de John Fitzgerald Kennedy et sa mort. Et c'est pourquoi, une nouvelle fois, Monsieur X m'a proposé de revenir sur le sujet, à propos de cette désastreuse Affaire de la Baie des Cochons sur laquelle on a longtemps raconté n'importe quoi, à commencer par le président Kennedy lui même. 

Mais avant d'écouter Monsieur X, une parenthèse : J'ai découvert cette semaine, un peu par hasard, que le Mossad aussi s'était intéressé aux circonstances au cours desquelles Kennedy avait été assassiné.
C'est un ancien agent des services israéliens, Victor Ostrovsky, qui le révèle dans un livre confession intitulé tout simplement Mossad et publié par les Presses de la Cité. Et j'en extrais ces quelques lignes : "Le Mossad conservait tous les films sur l'assassinat de Dallas, possédait des photos de la région, la topographie des lieux, des photos aériennes. Il fabriqua des mannequins et recommença un nombre incalculable de fois l'expérience du défilé avec le raisonnement suivant : Si je dois utiliser un fusil de haute précision, je ne me pose pas n'importe où, je choisis un endroit d'où je pourrais apercevoir ma cible le plus longtemps possible, à une distance la plus réduite possible, tout en évitant de me faire remarquer". 

Avec ces données, le Mossad choisit les points de tir les plus appropriés, y posta plusieurs tireurs qui tirèrent simultanément. Pendant les reconstitutions, les tireurs du Mossad, avec un équipement plus puissant, visaient la cible, leurs armes calées sur des trépied et criaient "Feu" dans un micro pour déclencher un rayon laser désignant l'impact des balles sur les corps, dans la voiture et leurs points de sortie. 

Ce n'étaient que des reconstitutions, mais elles démontraient qu'Oswald n'avait pas pu agir comme on l'a prétendu. Ostrovsky en conclut donc, comme ses chefs du Mossad, que Lee Harvey Oswald, l'assassin officiel de Kennedy, n'était qu'un leurre. 

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