Pénurie de masques : comment en est-on arrivé là ?

Le 16 mars 2020, un panneau sur pharmacie à Paris indique qu'il n'y a "plus de masques" et plus de "gels hydroalcooliques".
Le 16 mars 2020, un panneau sur pharmacie à Paris indique qu'il n'y a "plus de masques" et plus de "gels hydroalcooliques". ©AFP - ERIC PIERMONT
Le 16 mars 2020, un panneau sur pharmacie à Paris indique qu'il n'y a "plus de masques" et plus de "gels hydroalcooliques". ©AFP - ERIC PIERMONT
Le 16 mars 2020, un panneau sur pharmacie à Paris indique qu'il n'y a "plus de masques" et plus de "gels hydroalcooliques". ©AFP - ERIC PIERMONT
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Alors que depuis trois mois deux commissions d’enquêtes parlementaires, au Sénat et à l’Assemblée, planchent sur la gestion par les autorités de la crise de la Covid-19, "Secrets d’info" dévoile les principales défaillances que l’on peut identifier dans la gestion du stock de masques.

  • Des alertes ignorées

En septembre 2018, le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, est alerté sur le fait que la majeure partie du stock de masques chirurgicaux est périmé alors que des experts préconisent de maintenir un stock d’un milliard de masques. Il n’ordonne pourtant qu’un renouvellement de 100 millions de masques.

  • Un désarmement sanitaire

À partir de 2011-2013, l’Etat retire son soutien aux fabricants français de masques.

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  • Un couac entre le ministère et les établissements de santé

Le stock stratégique de masques FFP2, les plus protecteurs alors réservé aux soignants, diminue en flèche suite à un changement d’approche. Le ministère de la santé considère que c’est aux établissements hospitaliers de constituer leur propre stock en cas de pandémie, tandis que ces derniers affirment n’avoir jamais été prévenu d’un tel changement de doctrine.

  • Des masques au compte-gouttes

Lorsque l’épidémie commence à flamber, il n’y a pas assez de masques et le marché mondial est saturé. L’Etat perd du temps pour s’organiser durant le mois de février 2020. L’ancien directeur général de l’agence régionale de santé (ARS) Grand Est, région particulièrement touchée par le virus, considère que l’échelon central a été "aveugle et sourd" à ses alertes.

► Lire les réponses intégrales de la direction générale de la Santé à la cellule investigation de Radio France par ici et par là.

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