Sponsors et mécènes : quand des grands groupes privés financent la présidence du Conseil de l’Union européenne

De grands groupes privés financent les présidences tournantes du Conseil de l’UE, dont celle de la France à partir du 1er janvier 2022
De grands groupes privés financent les présidences tournantes du Conseil de l’UE, dont celle de la France à partir du 1er janvier 2022 ©AFP - François WALSCHAERTS
De grands groupes privés financent les présidences tournantes du Conseil de l’UE, dont celle de la France à partir du 1er janvier 2022 ©AFP - François WALSCHAERTS
De grands groupes privés financent les présidences tournantes du Conseil de l’UE, dont celle de la France à partir du 1er janvier 2022 ©AFP - François WALSCHAERTS
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Deux constructeurs automobiles ont été choisis pour être les mécènes de la future présidence française du Conseil de l’Union européenne. Une pratique habituelle, tout comme le parrainage commercial, que dénoncent des associations et des ONG.

La France va prendre la présidence du Conseil de l'Union européenne le 1er janvier 2022, pour une durée de six mois. Bien que l’Union européenne ait un budget propre, la présidence du Conseil de l’UE, elle, n’est pas financée. Chaque pays doit se débrouiller pour financer sa présidence. Alors, bien souvent, les États font appel à des entreprises privées pour bénéficier de mécénat, de parrainage commercial ou de sponsoring.

Des partenariats critiqués 

Ce type de fonctionnement est dénoncé par des associations et des organisations non gouvernementales, qui estiment qu’un rapprochement entre multinationales et États membres pourrait conduire à des conflits d’intérêt. Des associations comme Foodwatch ont notamment dénoncé le partenariat officiel entre la présidence de la Roumanie en 2019 et la multinationale Coca-Cola, alors même qu’un débat était en cours pour la mise en place d’un système d’étiquetage nutritionnel indépendant des entreprises de l’agroalimentaire. Un projet auquel s’oppose le fabricant de sodas.

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La présidence française sponsorisée par des constructeurs automobiles 

La présidence française a annoncé un partenariat avec Renault et Stellantis. 220 véhicules électriques et hybrides seront fournis gratuitement par les constructeurs pour transporter les délégations de ministres européens pendant six mois. Ce choix de partenaire est critiqué par des associations et par le lobby des lobbies à Bruxelles puisque la France n’a pas eu recours à un appel d’offres. Par ailleurs, les deux constructeurs automobiles sélectionnés ont été mis en examen pour “tromperie” dans l’affaire du dieselgate.

Lire l'enquête intégrale

Ces mécènes qui roulent pour la présidence française du Conseil de l’Union européenne, une enquête de Benoit Collombat, de la cellule investigation de Radio France.

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