Littérature : des écrivains témoins du nazisme

1941, Stefan Zweig a fui l’Autriche sept ans plus tôt et arrive au Brésil. L’écrivain viennois y terminera son livre-testament, "Le Monde d’Hier, souvenirs d'un Européen"…

À la veille des élections européennes, ouvrons cet hymne à l'Europe que l'écrivain autrichien adresse aux générations futures. Ses Mémoires, publiées en 1943, sont autant l'occasion de parcourir l'idée qu'il s'est fait de l'Europe que de retracer, à travers son vécu, l'histoire de ces années sombres.

Tandis que 2014 commémorera le 70e anniversaire du Débarquement américain en Normandie, n’oublions pas que l’année 1944 reste une année noire, pendant laquelle les nazis transforment les camps en véritables machines de mort, afin d’accélérer la « solution finale ».

En première heure, c’est Imre Kertesz le grand romancier hongrois prix Nobel de littérature 2002 pour son œuvre qui s’emploie tout entière à dresser l’arbitraire fragile de l’individu contre l’arbitraire barbare de l’histoire.

Anne Frank avait, en juin 42, commencé la rédaction d’un Journal. En mars 44, elle entend sur les ondes de Radio Orange, la radio du gouvernement néerlandais en exil à Londres, un appel d’un ministre de la reine Wilhelmine recommandant de conserver tout ce qui s’écrit pendant et sur la guerre.

Le 2 avril 1974, Jacques Chancel reçoit Charlotte Delbo. Charlotte Delbo était la secrétaire de Louis Jouvet, quand elle a décidé de quitter le théâtre pour s'engager dans la résistance. Arrêtée en 1942, elle sera déportée à Auschwitz en janvier 1943.

Si les camps de la mort ont empêché Marceline de suivre des études, elle a su apprendre de la vie les leçons essentielles, et en a tiré une œuvre cinématographique pleine d'audace et de poésie