© Charlotte Perry, Radio France
De l’Algérie en guerre aux bidonvilles de Nanterre, des milieux gauchistes de l’université aux planques pendant la clandestinité, de son expulsion de France à la Suisse où il a trouvé refuge, Mohammed Kenzi revient sur sa vie d'exilé et sur son parcours d’homme qui n’a jamais "fait racine".
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Mohammed Kenzi est arrivé en France en 1960 à l'âge de 6 ans. De son enfance passée au bidonville du Pont de Rouen à Nanterre, il se souvient des moments de joie, quand il faisait l'école buissonnière avec sa bande de copains, et de ce "monde à côté d'un autre monde" dans lequel vivait sa communauté
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Mohammed Kenzi avait quinze ans quand les évènements de mai 1968 ont éclaté. Quand les étudiants de la Faculté de Nanterre, qui jouxtait le bidonville du Pont de Rouen, ont fait tomber le mur qui séparait l'université du bidonville, une brèche s'est ouverte, sortant les habitants de leur isolement.
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Après mai 68, Mohammed Kenzi se rapproche des étudiants maoïstes de Vive la Révolution (VLR). Au départ, il descend manifester "plus pour la baston que pour la révolution" et, avec d'autres jeunes des cités de Nanterre, il assure le service d'ordre des groupuscules d'extrême-gauche.
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Dernier épisode de notre rencontre avec M.Kenzi dans lequel il raconte comment, après un an de clandestinité en France, il a finalement rejoint la Suisse en 1973 grâce aux réseaux des avocats Henri Leclerc et Yann Choucq. Etabli en Suisse depuis, il s'est occupé de personnes âgées pendant 40 ans.
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À propos de la série
Issu d'une famille tribale, Mohammed Kenzi est né en 1953 à Maghnia, en Algérie. En 1960, il quitte son pays natal où la guerre fait rage, pour rejoindre son père exilé en France. Des bidonvilles de Nanterre aux cercles gauchistes de l’université, de Paris à la Suisse, récit d'une vie d'exilé.
Provenant de l'émission
Des vies françaises, le samedi à 6h11 sur France Inter
Portraits sensibles de héros ordinaires