Vous me répondez quoi ?
Pierre Desproges bien sûr.
« Il vaut mieux rire d'Auschwitz avec un juif que de jouer scrabble avec Klaus Barbie » disait Pierre Desproges. Provocateur tous azimuts, décapant, cinglant. Pierre Desproges appelait un chat un chat, comme ce jour d’octobre 1982 où PPDA était l’invité du Tribunal des Flagrants délires sur France-Inter pour faire la promotion d’un de ses livres.
Imprévisible, Pierre Desproges tirait sur tout ce qui bouge, la débilité boursouflée du parisianisme, les notables, les causes respectables. Il attaquait sur tous les fronts, les gluants de gauche comme les pourris de droite. Pierre Desproges tenait du justicier et du moraliste.
Obsédé par la mort. Pierre Desproges savait l’absurdité de l’existence. C’était un sentimental qui jouait les méchants. Il montrait son cul pour ne pas montrer son cœur. Et d’un cintre il pouvait faire un objet de poésie.
Desproges était une plume. Fou de style, chatouilleux sur la moindre virgule, c’était un homme de lettres, un virtuose de l’acrobatie, des calambours et des jeux de mots foireux ... La langue c’était la seule chose qu’il respectait.
En 1986 Pierre Desproges écrit ses chroniques de la haine ordinaire, coups de gueule quotidiens diffusés sur France Inter à 19h. Ce soir-là : l’incommunicabilité. C’est l’histoire d’un jeune comédien plein d’avenir et d’un chauffeur de taxi turco maghrebo yougo pas d’ici.
Pierre Desproges est mort au mois d’Avril 1988, il y a trente ans, étonnant, non ? Samedi 14 avril France 5 diffusera à 9h25 un documentaire produit par l’ Ina sur Pierre Desproges. Et surtout ne ratez pas sur France-Inter la soirée spéciale Desproges mercredi 18 à 20h.
Bonus - archive INA
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