Décrocher de son smartphone pour se reconnecter avec soi-même

Savez-vous ce qu’est le phubbing ? C’est lorsque vous partagez un moment avec quelqu’un qui a le nez collé sur son téléphone : il vous "phubbe" (snub = snober), on pourrait traduire ça par « télé-snober »..

Sinon il y a le "nomophobe"…une personne qui ne peut se passer de son téléphone portable et qui éprouve une peur excessive à l’idée de s’en séparer ou de ne pas pouvoir s’en servir.

Des pratiques excessives

Vous allez pouvoir juger. Une étude du cabinet Deloitte sur les usages mobiles des Français en 2016 résume bien la situation :

Le matin : 20% d’entre nous regarderaient leur téléphone portable moins de 5 mn après leur réveil

Au travail, nous serions 92% à l’utiliser

En soirée, 85% à s’en servir en présence de proches ou d’amis

Et nous serions 41% à le consulter au milieu de la nuit !

Sachant que plusieurs études évoquent 100 à 200 utilisations par jour, plusieurs heures par jour…

Des habitudes qui ont des conséquences

On avance plusieurs symptômes : stress, baisse de la capacité de concentration, insomnies par exemple, bien sûr, cela dépend de l’utilisation qu’on en a… Pour Michaël Stora, psychologue et psychanalyste, fondateur de l’Observatoire des mondes numériques en sciences humaines, il y a un signal qui ne trompe pas, la désocialisation.

Le débat de l’exposition des enfants aux écrans

M. Stora n’est pas d’accord avec cette injonction qui consiste à ne pas exposer les enfants aux écrans avant 3 ans, pour lui, tout est question de « bonnes pratiques ».

Si le sujet vous intéresse, Michaël Stora a publié « Hyper connexion » chez Larousse. Et si vous voulez combattre le mal par le mal, il existe plusieurs applications pour vous aider à décrocher de votre smartphone : Space (bilan consommation), Forest (une graine devient un arbre virtuel si vous tenez sans utiliser votre smartphone 30 minutes) ou encore Off time (gérer son temps de connexion).

Chronique réalisée en partenariat avec ID, L'info durable #TousActeurs

Pour lire l'interview complète de Michael STORA c'est par là.