Eco-acoustique : des scientifiques mettent la nature sur écoute

Écouter la nature pour étudier la biodiversité, c'est l'objectif de l'éco-acoustique
Écouter la nature pour étudier la biodiversité, c'est l'objectif de l'éco-acoustique ©Getty - Spyros Arsenis / EyeEm
Écouter la nature pour étudier la biodiversité, c'est l'objectif de l'éco-acoustique ©Getty - Spyros Arsenis / EyeEm
Écouter la nature pour étudier la biodiversité, c'est l'objectif de l'éco-acoustique ©Getty - Spyros Arsenis / EyeEm
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Des scientifiques captent les sons du vivant et ses écosystèmes pour mieux le comprendre. Des études qui peuvent durer des mois voire des années, en mode incognito. Explications.

Ces chercheurs installent leur matériel qui va capter les sons de la nature pendant des semaines, des mois ou même des années, dans des lieux reculés ou non, juste entre 3 et 4 heures du matin si cela s’avère intéressant..Tout est possible et tous les moyens sont bons pour décrypter la vie près des lacs, dans les forêts, la savane ou un récif corallien sans déranger personne, en mode incognito. La magie du son, on connait ça avec la radio…

Des objectifs variés

Observer la nature sur un temps long, sans présence humaine, étudier les interactions entre les espèces, leurs comportements, les impacts du changement climatique aussi ou l’activité humaine. 

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C’est une nouvelle discipline scientifique qui traite des questions d’écologie et de suivi de la biodiversité par le son.

Ces enregistrements sont donc globaux, tous les sons sont captés, charge aux scientifiques ensuite d’en tirer des informations avec l’aide notamment de la reconnaissance sonore automatique qui permet d’identifier des espèces présentes, ou le nombre d’espèces présentes.

Une technique récente en France

Notamment au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris où il y a une équipe de recherche depuis une dizaine d’années qui mène des projets notamment dans le Haut-Jura, dans une forêt soumise aux aléas climatiques, mais aussi en forêt tropicale en Guyane. L’objectif est de suivre les modifications du paysage sonore sur le long cours : 15 ans.

C’est aussi, au passage, l’occasion d’étudier des sons rares. Et on en apprend des choses avec le son…Par exemple, qu'une plante qui respire ça fait du bruit.

Ce travail de recherche (dont vous pouvez retrouver des bribes sur sonotheque.mnhn.fr) rappelle au passage que la nature nous parle quand on a la chance de la côtoyer, il suffit de fermer les yeux…même si l’homme n’arrange rien comme trop souvent…

► Pour retrouver la version longue de l’interview de Jérôme Sueur, enseignant chercheur qui travaille au sein de l’équipe de recherche en éco-acoustique du Muséum national d’Histoire naturelle c'est sur ID (l'Info Durable)

► Vous connaissez une initiative qui peut participer à la transition écologique ? Contactez Valère Corréard ici.