Après la rentrée des classes cette semaine ce sont les étudiants qui vont prendre le chemin des amphis alors que le logement reste souvent une question épineuse.
Le budget de rentrée est estimé cette année entre 2300 et 2600 euros, avec une part importante pour se loger dans un contexte de baisse des APL (5€/mois), .
Et si la question du coût du logement est évidemment centrale, elle ne règle pas tout : caution des parents ou pas, disponibilité de petits appartements ou studios dans les grandes villes, propriétaires qui abusent de la demande, limites de la capacité d’accueil des CROUS…les obstacles ne manquent pas.
C’est donc un vrai enjeu d’accès à l’éducation dans un contexte compliqué puisque selon le rapport annuel de l’UNEF (Union nationale des étudiants de France), 23 % des étudiants considèrent avoir des difficultés financières et plus de 19 % d’entre eux vivraient aujourd’hui sous le seuil de pauvreté.
Des initiatives locales
L’association Nantes Renoue a lancé l’initiative « Voisins solidaires » qui permet à des étudiants de profiter de loyers très bas en échange de quelques heures par semaine consacrées à des personnes âgées de leur immeuble.
A Nice c’est Face 06 qui propose des logements à bas prix mais aussi un accompagnement individuel concernant la scolarité ou la situation sociale des étudiants.
Ce sont deux exemples, il y en a d’autres avec la plupart du temps un point commun : ils sont innovants mais concernent un nombre limité d’étudiants.
La colocation solidaire se développe
Les étudiants représenteraient 40 % des colocations au 1e trimestre 2017. En 2015, 12 % d’entre eux préféraient la colocation à une location individuelle.
Et il y a même de nouvelles formes de colocations, comme la colocation intergénérationnelle qui facilite l’accompagnement des seniors et l’accès à des logements gratuits ou à moindre frais pour les jeunes, en échange de services. (aide aux course ou au ménage).
Et vous avez aussi le dispositif KAPS pour "Kolocation à projets solidaires" géré par l’Association de la fondation étudiante pour la ville (AFEV), ici 700 étudiants sont logés dans des HLM dans 30 villes de France. Les bénéficiaires s’engagent à participer à la vie de leur quartier en échange d’un loyer modéré.
En pratique les étudiants s’engagent à consacrer plusieurs heures par semaine à la vie du quartier dans lequel ils ont obtenu leur logement, il s’agit généralement de quartiers défavorisés où cette nouvelle forme d’engagement tombe à pic.
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