Les budgets participatifs, un enjeu pour la démocratie locale

France Inter
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Les budgets participatifs permettent d’impliquer les citoyens dans les choix budgétaires de communes.

A commencer par les villes qui sont, en effet, de plus en plus nombreuses en France à proposer un budget participatif. Il y en aurait près de 50 en France avec la petite dernière, Avignon qui a rejoint les rangs cette année.

Et le principe est toujours le même : les citoyens peuvent proposer et affecter une partie du budget à des projets locaux, on se situe en général sur des investissements. Les règles de sélection et de votes varient, elles, d’une commune à l’autre.

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Une idée qui nous vient de loin

C’est à Porto Allegre au Brésil qu’a été voté le premier budget participatif au monde. Puis le concept s’est étendu à d’autres villes d’Amérique Latine, mais aussi d’Asie, d’Afrique et d’Europe. A ce jour, on estime qu’il y a entre 1200 et 2800 villes qui proposent un budget participatif.

Un phénomène assez récent en France

Il y en avait quelques uns dans les années 2000 mais c’est 2014 qui est une année charnière avec les renouvellements des conseils municipaux. Le site lesbudgetsparticipatifs.fr estime qu’avant cette année, seules 6 villes étaient concernées.

Et si les mécanismes changent d’une ville à l’autre, la part du budget varie aussi (de 1 à 5%) tout comme la taille des villes impliquées. Il y a bien sur Paris qui fait office d’exemple avec plus de 100 millions d’euros alloués en 2018, mais la majorité des villes comprend entre 5000 et 120 000 habitants.

Pas de couleur politique, ou presque

A l’origine le parti communiste était aux avant-postes, aujourd’hui, d’après un article des Décodeurs du Monde.fr, il y aurait 65% de villes de gauche, le reste se partageant entre des sans-étiquettes, la droite et le centre.

Par exemple à Arras, ville de 40 000 habitants, le maire UDI Frédéric Leturque va renouveler l’opération pour la deuxième année, son but : aller au delà de la simple écoute des habitants. Et de son propre aveu, certains projets validés par ses administrés l’ont un peu surpris.

Chronique réalisée en partenariat avec ID, L'info durable #TousActeurs

Pour lire la version longue de l'interview du maire d'Arras, c'est ici.