Transition écologique : faut-il plus de radicalité ?

Faut-il une certaine radicalité dans la lutte pour l'environnement ?
Faut-il une certaine radicalité dans la lutte pour l'environnement ? ©Getty - amriphoto
Faut-il une certaine radicalité dans la lutte pour l'environnement ? ©Getty - amriphoto
Faut-il une certaine radicalité dans la lutte pour l'environnement ? ©Getty - amriphoto
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La question se pose légitimement alors qu’il est désormais incontestable que notre modèle a montré ses limites… Nous sommes désormais dans l’urgence écologique.

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La récente déclaration du directeur général de l’OMS n’as rassuré personne quand il a rappelé que la pandémie de la Covid-19 avait "mis en évidence les liens intimes entre la santé des humains, des animaux et de la planète". Et il y a bien entendu l’urgence climatique, la pollution alarmante des eaux, de l’air et de la terre, la chute vertigineuse de la biodiversité, une liste d’urgences qui s’allonge et des Français lucides : pour près de 90% d’entre nous, l’avenir de la planète est devenu une préoccupation centrale.

Les choses bougent pourtant sur le front de l’écologie

C’est une évidence, mais est-ce que cela va assez vite et surtout assez loin alors que toute la communauté scientifique nationale et internationale est unanime ? Le dérèglement climatique, la 6ème extinction de masse et la pollution vont avoir des conséquences dramatiques pour la planète, et donc le vivant, et il n’a échappé à personne que nous humains ne sommes pas au-dessus du vivant ; mais bien dans le vivant avec tout ce que cela a de vulnérable...

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La crise écologique est radicale, soyons radicaux.

Des mouvements citoyens plus radicaux, des choix politiques aussi. Pour reprendre les mots de Nicolas Hulot dans le JDD il y a quelques jours : "la crise écologique est radicale, soyons radicaux". Côté pouvoirs publics, cela veut dire d’aller plus loin et plus fort dans les réformes et toutes les formes de soutien à une transition devenue indispensable. L’exemple de la Convention Citoyenne pour le Climat est d’ailleurs frappant : donner les clés à des citoyens qui ne sont pas convaincus, et ils vous font des propositions très ambitieuses qui portent en elles une forme de radicalité.

Sur le terrain militant ou citoyen cette radicalité peut prendre plusieurs formes avec le véganisme par exemple, le mouvement No Kids qui prône de ne plus faire d’enfants, l’autonomisation pour ne plus dépendre du système actuel sur les plans de l’habitat, l’énergie ou encore l’alimentation. La désobéissance civile est aussi une approche radicale qui émerge clairement en France.

La désobéissance civile, un mouvement radical qui vise à sensibiliser l’opinion

C’est le cas des interventions coup de poing de Greenpeace quand ils montent sur le toit de centrales nucléaires pour dénoncer leur insécurité, ou encore des opérations de décrochage de portraits d’Emmanuel Macron.

Des initiatives qui ont plutôt bonne presse et qui ont le soutien de l’opinion bien souvent, mais ce n’est pas le cas pour toutes les manifestations de radicalité. Et selon, cela peut être contre-productif pour le sociologue Michel Wieviorka.

► Pour retrouver la version longue de l’interview de Michel Wieviorka, sociologue, c'est sur   ID (l'Info Durable)

► Vous connaissez une initiative qui peut participer à la transition écologique ? Contactez Valère Corréard !