La création d'une plateforme dédiée à la mode éthique est une bonne nouvelle dans un contexte où ce qu’on appelle la fast-fashion est de plus en plus décriée et que les alternatives sont encore rares.
L’équation toujours plus de collections au prix le plus bas ne tient pas, qu’on soit sur le terrain social ou environnemental.
On ne rappelle jamais assez les chiffres à ce sujet : il n’y a pas d’autre option que de changer de modèle.
Jugez par vous-même :
- 25% des pesticides produits dans le monde sont utilisés pour la culture du coton conventionnel
- 130 milliards de vêtements sont produits chaque année dans le monde
- 600 000 tonnes de vêtements, linge et chaussures sont consommés chaque année en France (un tiers sont recyclés)
- Chaque année, un Français jette 12 kilos de vêtements
- 20% des eaux dans le monde sont polluées par l’industrie textile
- 70% de notre garde-robe reste… au placard !
Sur le plan social aussi, le constat n’est pas brillant
Clairement, on ne fabrique pas en Inde ou au Bangladesh pour venir en soutien au développement économique de la région, on vient chercher une main d’œuvre à bas coût, et, par conséquent le cadre social qui va avec…
On se souvient d’ailleurs de l’électro-choc du Rana Plaza en 2013 : 1100 ouvriers du textile travaillant pour de grandes marques sont morts dans l’effondrement d’un bâtiment plus que vétuste.
Depuis, les choses bougent mais à un rythme (très) lent. Tout récemment le collectif « Fashion Revolution » a publié son baromètre « Fashion transparence » 2018. Résultat 12 marques ont un score de 0% et aucune n’a plus de 60….
Dans ce contexte, les consommateurs cherchent des alternatives
Et on l’a déjà dit ici, la seconde main est une piste crédible. Mais on a aussi parfois envie d’acheter neuf avec la garantie d’une éthique derrière l’étiquette. C’est sur ce créneau que la boutique en ligne WE DRESS FAIR s’est lancée. Ici, les filtres pour faire ses achats sont « matières bio et naturelles », « matières recyclées », « éco-responsable », « équitable » ou encore « engagement solidaire ».
A l’honneur donc, des marques de mode responsable triées sur le volet.
Une politique tarifaire accessible
J’ai vu des shorts à 29 euros, des T-Shirts à 25, un jean à 79… Les prix ne sont pas les plus bas mais il y a une volonté de proposer une offre accessible.
Après, c’est toujours pareil : il faut bien comprendre que derrière un T-Shirt à 4 euros ou un Jean à 9 euros, quand on parle de neuf, il y a un souci quelque part. Donc si le prix est au cœur de l’acte d’achat, il vaut mieux privilégier de la seconde main, et sinon acheter moins mais mieux !
Chronique réalisée en partenariat avec ID, L'info durable #TousActeurs
Pour retrouver l’interview vidéo du fondateur de We dress fair, Antoine Coulaud, c'est par là.
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