

A peine arrivée au pouvoir, la chef du gouvernement, Magdalena Andersson, est mise en cause pour avoir confié le nettoyage de son domicile privé à une société qui employait une immigrée sans papiers
L'arrivée de Magdalena Andersson au pouvoir est décidément bien agitée. Il y a un mois, la sociale démocrate, première femme à ce poste, avait du démissionner au bout de sept heures seulement, réélue dès le lendemain chef de gouvernement. Comme si son mandat commençait sous de mauvais hospices. A peine arrivée aux affaires, voilà qu'elle est au coeur d'une polémique qui fait la une de tous les journaux depuis trois jours.
L'affaire tient en quelques lignes. Le 21 décembre dernier, une femme originaire du Nicaragua, en situation irrégulière, est interpellée au domicile privé de la première ministre, alors qu'elle y fait le ménage, l'alarme s'est déclenchée par accident. Ce jour là, Madgdalena Andersson ne vit plus dans sa maison, elle vient d'emménager avec sa famille au palais de Sagerska, la résidence officielle des premiers ministres à Stockholm. La presse révèle l'arrestation. Et depuis, la polémique flambe de partout. Elle a même pris le nom de Städgate, le "ménage gate" en bon français.
Premier scandale : les services de renseignement n'étaient pas au courant de l'identité de toutes les personnes ayant accès au domicile de la première ministre. Une faille inquiétante dans un pays qui a vu un premier ministre, Olaf Palme, et une ministre des affaires étrangères assassinée en pleine rue ces dernières décennies. Deuxième scandale : la société de ménage choisie était loin d'être vertueuse. Elle ne respectait aucun accord de branches, son patron avait été condamné pour fausses factures et employait des sans papiers, alors que Mme Andersson déclarait il y a encore deux mois la "guerre à l'argent noir". Ca commence à faire beaucoup.
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- 18h47
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