Les côtes du Yemen menacées par une véritable bombe écologique

Le FSO Safer, long de 360 mètres, échoué face au Yemen, et qui transporte à son bord plus d'1 million de barils de brut
Le FSO Safer, long de 360 mètres, échoué face au Yemen, et qui transporte à son bord plus d'1 million de barils de brut ©AFP - SATELLITE IMAGE ©2020 MAXAR TECHNOLOGIES
Le FSO Safer, long de 360 mètres, échoué face au Yemen, et qui transporte à son bord plus d'1 million de barils de brut ©AFP - SATELLITE IMAGE ©2020 MAXAR TECHNOLOGIES
Le FSO Safer, long de 360 mètres, échoué face au Yemen, et qui transporte à son bord plus d'1 million de barils de brut ©AFP - SATELLITE IMAGE ©2020 MAXAR TECHNOLOGIES
Publicité

Depuis 4 ans, un pétrolier échoué menace de répandre des centaines de millions de litre de pétrole brut dans toute la mer rouge.

Cette menace écologique sans précédent porte un nom le FSO Safer, un gigantesque tanker pétrolier de 360 mètres de long, échoué tel un vaisseau fantôme en pleine mer rouge, au large des côtes du Yemen. Et à bord, dans ses soutes, l'équivalent d'1 million de barils de pétrole brut. 4 fois l'Exxon Valdez qui avait échoué au large de l'Alaska en 1989.

L'histoire de ce navire des années 70 est connue depuis longtemps. Le FSO Safer a été abandonné au début de la guerre civile au Yemen, la coque rongé par la rouille, irréparable, à la merci d'une fuite ou même d'une explosion. La menace que représente ce bateau fait régulièrement l'objet de communiqués inquiets de l'ONU, de rapports d'ONG ou de revues scientifiques. Le dernier en date, publié hier, dans une revue spécialisée est encore pire que les précédents. En cas de fuite,  8 millions de Yéménites seraient privés d'eau courante, la totalité des stocks de pêches détruits en 3 semaines, le commerce maritime mondial durement affecté. 10% des bateaux de commerce passent par le golfe d'Aden... Et c'est sans compter les ravages environnementaux dans tous les pays de la région, Arabie saoudite, Érythrée et Djibouti. 

Publicité

Le dossier est sur la table des nations Unies, qui demande aux Houthis de pouvoir accéder au navire. En vain. Ce qui bloque c'est la valeur de la cargaison, 40 millions de dollars, que les rebelles revendiquent, tout comme le gouvernement yéménite. Les négociations sont totalement au point mort, à l'image de ce pays dévasté par la guerre civile depuis 7 ans.