En Iran, l'effondrement d'un immeuble provoque des manifestations

La tour Métropole, effondrée dans les rues d'Abadan en Iran
La tour Métropole, effondrée dans les rues d'Abadan en Iran ©AFP - TASNIM NEWS
La tour Métropole, effondrée dans les rues d'Abadan en Iran ©AFP - TASNIM NEWS
La tour Métropole, effondrée dans les rues d'Abadan en Iran ©AFP - TASNIM NEWS
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Plusieurs centaines de personnes se sont réunies dimanche soir au sud-ouest de l'Iran en mémoire des personnes décédées dans l'effondrement d'un immeuble.

Dans les rues d'Abadan, des milliers d'habitants manifestent depuis plusieurs jours après l'effondrement d'un immeuble. 
Nous sommes à 1000 kms au sud de Téhéran, à la frontière irakienne. Loin du pouvoir central de mollahs. La semaine dernière, la Tour métropole, un immeuble de 10 étages s'est donc effondré. En plein centre ville. Faisant jusqu'ici 34 morts. Une centaine d'ouvriers sont encore portés disparus.

Manifestations contre les ayatollahs

Ce bâtiment faisait l'objet de critiques depuis longtemps. Son propriétaire, très proche du pouvoir, avait fait construire 10 étages au lieu des 6 autorisés. Depuis ce terrible drame, les manifestations de colère se multiplient. Pour dénoncer la corruption et la réponse tardive des autorités pour porter secours aux victimes. Manifestations très clairement dirigée contre le régime des ayatollahs. Comme dimanche soir, dans la ville d'Abadan, jour de deuil national, décrété très tard, 6 jours après la catastrophe, où un émissaire religieux envoyé par le guide suprême iranien Ali Khamenei lui même, a été hué par la foule.

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"Qu'est-ce qui se passe?" demande l'ayatollah à son garde du corps visiblement dépassé. L'écclesiatique reprend la parole. "Mes chers, s'il vous plait, gardez votre calme, en signe de respect pour les martyrs". Mais la foule ne se calme pas et crie : "honteux, honteux" à l'adresse de l'ayatollah. La retransmission en direct de la télé d'Etat est immédiatement coupée.

L'effondrement de cet immeuble secoue tout le pays

S'en suivent des heurts avec la police qui vise parfois directement la foule avec des fusils. S'agit t-il de balle réelles ou de balles en caoutchouc? On ne sait pas à ce stade s'il y a eu de victimes. L'effondrement de cet immeuble secoue tout le pays. Le pouvoir est -il ébranlé? Il y a en tout cas désormais plus de policiers déployés dans les rues que de secouristes pour dégager les victimes des décombres.

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