Rien ne devient jamais réel tant qu’on ne l’a pas ressenti.
John Keats.
Je n’entendais plus les sons, je les voyais. […] L’orchestre était comme un peintre. Il me submergeait de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Quand le violon jouait, j’étais soudain empli d’or et de feu, et de rouge si vif que je ne pouvais me souvenir l’avoir vu auparavant sur aucun objet. Quand c’était le tour du hautbois, un vert clair me traversait, si frais qu’il me semblait percevoir le souffle de la nuit.
Oliver Sacks (citant Jacques Lusseyran). Des yeux pour entendre.
Ce que dit Ulysse après que les Sirènes ont chanté et après qu’il a hurlé qu’on lui défasse par pitié, les liens qui le retiennent au mât […] afin qu’il puisse rejoindre sur le champ la musique bouleversante qui le fascine : – Autar emon kèr èthel’ akouemenai. Ulysse n’a jamais dit que le chant des Sirènes était beau. Ulysse – qui est le seul humain qui ait entendu le chant qui fait mourir – dit, pour caractériser le chant des Sirènes, que ce chant "remplit le cœur du désir d’écouter".
Pascal Quignard. La haine de la musique.
Articles scientifiques :
- Salimpoor V, Benovoy M, Larcher K et coll. Anatomically distinct dopamine release during anticipation and experience of peak emotion to music. Nature Neuroscience 14 : 257-262, 2011.
- Wise R. Dopamine, learning and motivation. Nature Reviews Neuroscience 5 :483-493, 2004.
- Blood A, Zatorre R. Intensely pleasurable response to music correlates with activity in brain régions implicated in reward and emotion. Proc Natl Acad Sci USA 98 : 11818-11823, 2001.
Extraits musicaux :
- « Concerto n°21 in C major K. 467 (Andante)», Mozart, English Chamber Orchestra, direction D. Barenboim
- "Prométhée" Scriabine - "Quatuor pour la fin du temps" Olivier Messiaen
- Bande Originale du film "Tous les Matins du Monde" d’Alain Corneau (Jordi Savall)
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