

Ce matin, on apprend que les jeux vidéo trouveraient leur inspiration dans l'Antiquité, et on va voir comment les gamers ont tout pompé aux Égyptiens et en 3000 avant Jésus-Christ, s'il vous plait. Et ça se passe du côté de Khéops.
- André Manoukian compositeur, pianiste, comédien, animateur TV & radio
Elle s'appelle Chell, c'est le diminutif de MiChelle. Guidée par une intelligence artificielle mystérieuse, elle doit traverser une série de pièces à l'aide d'un outil qui, posé sur un mur, ou à même le sol, crée un portail permettant de passer dans la salle suivante.
En collectant des objets qui la rendent puissante, elle surmonte des épreuves et passe de niveaux en niveaux jusqu'à la salle du jugement, où l'attend l'ultime confrontation avant la victoire. Ce jeu vidéo s'appelle Portal. Il a cartonné dès sa création en 2007.
Mais en réalité, les Égyptiens n'ont pas attendu nos gamers pour traverser des dimensions supérieures. Ils le faisaient il y a cinq mille ans déjà dans leur pyramide !
Le livre de La sortie au jour, faussement traduit en Livre des morts par un égyptologue allemand du XIXe siècle, décrit exactement ce jeu. Le héros, c'est le pharaon. Le gamer, c'est le prêtre égyptien. Quant aux items, ces objets qui augmentent la puissance du personnage, ce sont les formules magiques écrites en hiéroglyphes présentes partout sur le sarcophage et les murs de la chambre mortuaire.
Oui, l'ancêtre du jeu vidéo est né en Egypte il y a cinq mille ans
Les Égyptiens pensaient qu'après la mort, un véritable parcours du combattant attendait le défunt avant qu'il ne rejoigne le paradis des Justes. Des monstres tapis dans des coins pouvaient dévorer son âme dès la première confrontation.
Au bout de quarante épreuves, ça n'était pas fini, il fallait encore affronter le jugement de Maat, la déesse de la justice, sur le plateau d'une balance, elle a jeté une plume sur l'autre plateau, le coeur du défunt et réceptacle de son âme.
Si le cœur était plus lourd que la plume, il était jeté au dieu Âmmout un monstre à tête de crocodile, pattes avant de lions et pattes arrière d'hippopotames. Et c'en était fini de la vie !
Le pharaon, qui avait été assisté toute sa vie, comptait bien l'être aussi dans la mort. C'est pourquoi le prêtre venait tous les jours devant sa momie et pour le guider, il chantait. De même que c'est par la fumée des viandes brûlées sur les autels qu'on faisait des offrandes aux dieux, C'est par le chant que l'on s'adressait à eux
Mais si le prêtre venait à défaillir, s'angoissait le pharaon, qu'adviendrait-il de mon âme ?
Par sécurité, les prêtres se sont mis à graver leurs incantations magiques sur les sarcophages sur les murs de la tombe, partout autour du défunt.
La suite est à écouter...
L'équipe
- Production
- Autre
- Réalisation