En musique, Apollon et Dionysos, le sacré et le sucré

En musique, vous êtes plutôt Apollon ou Dionysos ?
En musique, vous êtes plutôt Apollon ou Dionysos ? ©Getty - Rolphus et  Eye Ubiquitous
En musique, vous êtes plutôt Apollon ou Dionysos ? ©Getty - Rolphus et Eye Ubiquitous
En musique, vous êtes plutôt Apollon ou Dionysos ? ©Getty - Rolphus et Eye Ubiquitous
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Les routes de la musique tout l'été avec André Manoukian et ce matin, un débat musical et deux visions de la vie.

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Il y a les questions : "tu es plutôt classique" ou "t'es plutôt pop", "t'es plutôt Stones, ou "plutôt Beatles" ?

La vraie question est plutôt : tu es plutôt Apollon ou plutôt Dionysos ? 

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Dans la chanson : "Elle tape sur des bambous" de Philippe Lavil, l'auteur Didier Barbelivien décrit un geste chamanique qui date de la nuit des temps et qui établit une connexion entre les hommes et les esprits de la nature. 

Sauf que dans les sociétés premières, seul le sorcier était autorisé à établir cette connexion. Le tabou interdisant à un non-initié de toucher un tambour sous peine de mort.

La musique est dirigée dès le début de l'humanité vers le sacré 

Petit à petit, elle va trouver son chemin vers la légèreté. Son usage dans les Fêtes, même très ritualisée comme les cérémonies de mariage ou l'initiation des jeunes, va l'amener à se démocratiser. Et deux pulsions contraires pour se dégager que les Grecs ont nommés d'après deux divinités de leur panthéon, la musique apollinienne et la musique dionysiaque.

La première élève vers la spiritualité, tandis que la seconde ramène à la fête. 

Le sacré contre le sucré chez les Grecs d'avant Platon, il n'y a pas de jugement. Ces deux énergies sont nécessaires à l'homme. Apollon élève l'homme dans son d'individuation. Dionysos le ramène à son esprit grégaire. 

L'un élève vers une conscience cosmique et solitaire quand l'autre dit de l'être dans une douce inconscience collective.

Une élévation verticale contre une immersion horizontale, c'est deux lignes formant la croix de la tragédie grecque. Selon Nietzsche, en musique, le débat fait rage. 

Pour Platon, la bonne musique est uniquement apollinienne. Il a horreur, par exemple, des modes orientaux trop expressifs...

La suite est à écouter...