
En France, on écrit ce qu'on veut.
Oui, la preuve, c'est que même François Hollande a fait un livre, à propos de son mandat, il a réussi à pondre 288 pages sur rien, c'est-à-dire qu'en partant de la carrière de Nicolas Dupont-Aignan, le mec peut construire un opéra en 30 actes.
On est libre, à la FNAC on trouve aussi bien les bouquins de Marc Lévy que 50 Nuances de Grey, et il y a même des livres. Mais dans la plupart des pays, ce n'est pas le cas, car ce sont d'immondes dictatures, comme en Chine, où le pouvoir lit tous les ouvrages, il y a un type là-bas qui a la même vie atroce que François Busnel de la Grande Librairie de France 5, et ensuite Xi-Jinping, le despote en place, valide certains livres, en général ceux dont le titre commence par "Xi-Jinping est génial" et qui finit par "je me le ferais bien tellement il est beau.
Ainsi, le 31 octobre dernier, on l'apprend seulement maintenant parce que le seul vecteur de communication entre la France et la Chine c'est Raffarin et qu'il a dû poser des congés, une écrivaine a pris 10 ans de tôle à cause de son bouquin. Elle s'appelle Tianyi et a sorti Gongzhan, ça veut dire "occupation", chez nous c'est cette époque où selon Wauquiez le maréchal Pétain était contre la GPA, mais là c'est plutôt de l'occupation d'un corps dont on parle par un bout du corps d'une 2nde personne, puisque c'est un roman gay.
Tianyi est en fait auteur de BL, pour boy's love, des nouvelles érotiques gays masculines pour lectrices hétéros, c'est un fantasme là-bas, les femmes transpirent devant des récits d'homosexualité masculine, vous filez le DVD de Brokeback Mountain à des chinoises, direct elles vont sur Expedia réserver toute la saison aux Deux Alpes. C'est comme si moi, homme hétéro, je prenais plaisir à imaginer des femmes en train de se papouiller, nues, offertes, le corps vibrant de désir, oui bon, en fait, ça y est, j'ai saisi l'intérêt du truc, mais...
Alors Gongzhan, c'est l'histoire d'un prof de maths qui se fait séduire par un jeune ado, c'est un peu le biopic de la rencontre des Macron, sauf qu'à la place de Brigitte c'est Jean-Claude. Le prof, lors d'un cours, tend à l'élève un double-décimètre, l'autre dit "ça, monsieur, ça fait 60 bons cms", le prof répond "toi tu sais rassurer les mecs", et s'en suit une relation frénétique peu basée sur la tendresse, mais qui permet à l'élève de réviser les conjugaisons des verbes "prendre" et "venir".
Bref la lectrice kiffe, Tianyi écoule autant de bouquins qu'un vendeur de chichis qui l'été se serait installé au bas de la villa de Gérard Larcher, mais là pas de bol, ça attire l'attention de la police de la province de Wuhu, à l'est de la Chine, province dans laquelle il est impossible de ne pas être joyeux, puisque, quand on dit "moi j'habite à Wuhu !", on a autant de faire la jaille que sous poppers à Goa. Donc la police a fait ses calculs, et a conclu que Tianyi ayant vendu 7000 livres avant Gongzhan, un autre ouvrage de boy's love, l'histoire d'un jeune qui twerke contre le pubis de Jean-Michel Blanquer, elle en a donc tiré selon eux l'équivalent de 18000 euros, en Chine c'est énorme, ça équivaut à 87 milliards pour Carlos Ghosn.
La suite à écouter et à retrouver en vidéo !
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