L’université de Gand, en Belgique, suscite la polémique parce qu’ils ont sorti une vidéo pour apprendre aux gens la langue des signes où on voit que pour le mot « juif », ils imitent un nez crochu. Le sourd n’est peut-être pas une si belle personne.
Les sourds ce sont ces gens dont on peut se moquer librement à la radio car ils ne nous entendent pas, mais on le fait peu, à la place on se moque de Maitre Gims, ce qui est cruel, parce que lui entend. Enfin, à voir, parce que s’il entendait vraiment, il ne ferait pas ce qu’il fait à des CD qui à la base n’avaient rien demandé et étaient vierges. Non, on ne se moque pas des sourds, parce qu’on pense à tort que la surdité est un handicap, alors que non, c’est un atout, en 89, être sourd permettait de se frotter le pelvis contre le derrière de sa daronne au camping de la Pinède en Feu sans avoir à subir la lambada que passait DJ Pomme de Pin pendant le bal.
Quand on est sourd, on n’entend pas Greta Thunberg, on la voit juste toute vénère à l’ONU avec la face tordue, et on n’a pas peur de la fin du monde, on se dit juste « elle est folle », comme le disent l’ensemble des vieux cons de politiques et d’éditorialistes qui eux l’entendent, mais le changement climatique, pour ces gens, ça signifie juste un peu plus de clim dans leur F12.
Quand on est sourd, on peut regarder C8 et se dire que si ça se trouve, le propos que tient Matthieu Delormeau est pertinent, on garde donc foi en l’humanité. Bref, être sourd, ce n’est pas si pénible, d’autant que ces gens eux-mêmes sont très limites, on pardonne beaucoup de choses aux handicapés, du temps d’Albert Algoud, les SS manchots n’ont pas été punis, juste au motif que sur aucune photo ils ne faisaient le salut nazi.
D’autant que le sourd aussi peut être une belle crevure, tenez en Belgique, ce pays qui alimente France Inter en comiques, Laurence Bloch, directrice de la station, en ramène chaque année de là-bas 4-5 dans son Citroën Berlingo, puis elle fait un détour par Amsterdam afin d’acheter du poppers pour Laure Adler, et bien l’université de Gand a posté des vidéos pour apprendre la langue des signes en flamand aux entendants, ces pauvres gens contraints de discuter avec leur conjoint après l’amour.
Et là, surprise, on réalise que le mot juif en langue des signes se dit en imitant soit un nez crochu, soit des papillotes, ce qui désigne un saumon cuit dans de l’alu à Top Chef ou la coiffure typique des juifs religieux, c’est très différent, les véganes par exemple, ne mangent que les cheveux des juifs. Donc on se dit « ah la vache, les enfoirés, il faut raser l’université de Gand et construire à la place un Center Parc, parce que les lapins ne sont pas antisémites, eux, ils sont trop occupés à bouffer des carottes, comme Aymeric Caron, qui ne l’est pas non plus ».
Parce qu’en 2019, désigner un juif en imitant un nez crochu, c’est aussi stéréotypé que si pour dire « score aux élections de Benoit Hamon », on imitait un type qui pleure. Il faut arrêter avec les préjugés, mais ça, les belges, ces mangeurs de frites défoncés, en sont incapables, pas comme nous. Donc il y a polémique, une association juive, aussi furieuse que Donald Trump quand un aigle l’a chopé par la tête pensant qu’il s’agissait d’un ballot de paille avec lequel fabriquer le nid pour ses petits, a demandé des comptes à la fac de Gand.
Fac qui a répondu que ce dictionnaire en langue des signes datait d’il y a 15 ans, or il y a 15 ans, c’était 2004, pas non plus le Moyen-âge, certes l’obscurantisme était le même, puisque la plus grosse vente de singles de 2004 fût l’Orange par la Star Academy 3, mais bon, il y avait déjà et internet et la mononucléose. Donc en 2004, désigner un juif par le geste du nez crochu n’était pas plus acceptable qu’en 42 ou qu’en 836, lorsque Louis le Pieux présenta à la cour son dauphin, Gérard Collomb.
La suite à écouter et à retrouver en vidéo !
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