Nous sommes revenus à l'an 1112

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Nous sommes revenus à l'an 1112 - Tanguy Pastureau maltraite l'info
Nous sommes revenus à l'an 1112 - Tanguy Pastureau maltraite l'info
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Décapitations, pandémie, pour Tanguy, c'est clair, on est revenu au Moyen-âge

Ah les amis, quelles belles vacances on a passé ! Moi qui suis réactionnaire et nostalgique, l’inverse des progressistes, quand je passe devant le siège du PS, les gens vomissent de dégoût, mais je ne passe jamais devant, ils sont à Ivry-sur-Seine, moi qui vis dans le passé, j’ai été servi. 

Parce que ces vacances nous ont ramené à l’an 1112, décapitations, pandémie, c’est le Moyen-âge, on a tous la vie de Godefroy de Bouillon. Là tout à l’heure, je vais sortir de la Maison de la Radio, il y aura un montreur d’ours, je serai à peine étonné. Et Arielle Dombasle à cheval qui cherche à virer les 3 anglais qui ont réussi à sortir de leur île sordide. Donc la mode est à la décapitation, tout ça parce que des mecs qui n’ont pas toute leur tête refusent que les autres gardent la leur. 

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Je suis fatigué, Nagui, être humoriste aujourd’hui, c’est impossible, parce que ça revient à faire abstraction de tout ce qui se passe autour, je comprends maintenant pourquoi Bigard fait des vannes sur les gens qui pètent, parce que c’est le seul sujet drôle qui reste. D’autant qu’on peut péter chez soi confiné, ou dehors, ou dans une librairie, voyez, moi aussi je m’y mets, l’avenir de l’humour réside dans les soucis gastriques.

Tiens, parlons-en des librairies, scandale national, les librairies sont fermées, avant le confinement, là-dedans il y avait 4 pleupleus qui hésitaient entre Marc Lévy et Musso, je n’ai pas vu quelqu’un lire un bouquin dans le bus depuis 2002, mais là, je ne sais pas pourquoi, tout le monde a envie de lire. J’ai un copain qui vend sous le manteau des vieux poches, il a refourgué à une dame un Katherine Pancol 3000 euros. La cliente était en manque, en sueur, elle criait « et du Anna Gavalda, il t’en reste ? ». Ca c’est un truc typiquement français, on nous confine, on veut lire, vous demandez à des américains qu’on enferme chez eux ce qu’ils souhaitent faire, ils répondent « manger des chips en regardant Relooking Extreme spécial peau d’orange », ils sont honnêtes, mais nous, juste parce que Victor Hugo a pondu un pavé sur une cathédrale sans toit, à vie on est obligés de jouer les lettrés. C’est un enfer. 

Et au début, les hypermarchés, que moi je boycotte, pas par haine du capitalisme, j’adore le fric, non, parce que c’est un lieu où je risque d’entendre du Christophé Maé, les hypers avaient le droit d’écouler des livres. Mais les petits libraires ont râlé pour ouvrir eux aussi, donc le pouvoir, qu’a-t-il fait ? Au lieu d’ouvrir les librairies, il a fait fermer les autres, il y a plus un livre qui circule, on se croirait à Clairefontaine. Vous allez chez Auchan, le rayon livres est bouclé, donc l’Almanach des Grosses Têtes 2021, c’est Steevy Boulay qui est obligé de le vendre en porte à porte. Il dit aux gens « un livre, je m’en sers pas, forcément, donc si vous pouvez m’en débarrasser ». 

La suite à écouter et à retrouver en vidéo !

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