La fessée, c'est non

Tanguy Pastureau
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Tanguy Pastureau ©Radio France
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Hier le Parisien dévoilait sur son site le nouveau spot de la Fondation pour l'Enfance : un spot anti-fessée. Tanguy nous raconte...

Je ne sais pas vous, mais moi j'ai aimé être enfant, c'est une période géniale l'enfance, on peut se toucher le zizi sans passer pour quelqu'un de malsain. Et puis on a le droit d'être honnête, à table on peut dire "j'aime pas", essayez de faire ça à un diner chez des amis, ils vont en voudront, ces têtes de cul. Depuis qu'ils ont tous un Magimix et qu'ils regardent Top Chef, ils ont l'impression d'être Cyril Lignac, mais la réalité est que la plupart du temps c'est dégueulasse. 

L'enfant peut dire ce qu'il pense, "toi t'es bête, toi t'es moche", nous, on ne peut pas dire à une femme qui vient d'avoir un gosse "ah bah il est spécial, c'est normal qu'il ait déjà sa tête d'adulte ?". Moi si je fais ce métier, c'est pour prolonger mon enfance, je suis payé pour raconter n'importe quoi, vous croyez qu'un mec normal il peut se foutre devant l'Hôtel de Ville de Paris et crier "ça va, Hidalgo, ta campagne elle avance comme la circulation dans Paris, c'est-à-dire pas ?", cette personne se fait arrêter. On l'enferme dans un espace végétalisé, à Paris est appelé espace végétalisé tout endroit que personne n'a pensé à désherber, donc partout, Paris c'est le nouveau Limousin. Alors que moi je peux y aller, le statut d'humoriste autorise tout, on se dit "non c'est une sorte d'enfant, on s'en fout". Je pourrais téter une femme on trouverait encore que c'est normal, j'y ai pensé, d'ailleurs, ça fait 10 piges que pour le web on est filmé en train de lire des feuilles A4, il va bien falloir qu'à un moment il se passe quelque chose, à la base c'est pour ça qu'on avait pris des chroniqueurs belges, pour qu'ils arrivent déchirés et se vomissent dessus, tu parles, ils tournent au Cacolac, ces crevures, vraiment l'Europe, ça aura servi à rien. Les actrices tchèques nous ont coulé notre porno et les autres refusent de nourrir les clichés qu'on a à leur encontre. Je vous le dis, ça devient compliqué d'être xénophobe.

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Oui, être un enfant, c'est fabuleux, sauf quand on tombe sur des parents à la con, car, comme l'a dit jadis Maxime Le Forestier avec ses dents de l'époque "on choisit pas ses parents on choisit pas sa famille". Il y a notamment des parents violents, avant c'était normal, on prenait des fessées, des claques, votre journée c'était la vie de Brahim Asloum en 2003. La violence envers les enfants était institutionnalisée, prenez Cosette, dans "Les Misérables", c'te pauvre gosse qui se tapait tout le ménage, parce qu'à l'époque il n'y avait pas de robot aspirateur, elle se faisait taper dessus. Aujourd'hui, elle tirerait de ses fêlures une soif de revanche et à 21 ans deviendrait star du R'n'B, mais le R'n'B n'était pas né, les gens groovaient sur de la flûte. Christian Morin avec sa clarinette au moment "(d)es Misérables", pour peu qu'il se déchaine, ça aurait été l'équivalent d'une rave sauvage. 

Moi quand j'étais enfant, certains profs étaient violents, et ces profs-là on s'en souvient à vie, j'avais un prof de physique qui nous filait des coups de pied au uque à vous envoyer le coccyx en orbite, je suis sûr que le mien Thomas Pesquet l'a croisé dans l'espace. Et à sa prise de retraite, le proviseur du collège l'a décrit comme étant "sévère mais juste", bah non, c'était un malade, pas American Psycho, ça se passait en Bretagne, Breizh Psycho. 

La suite à écouter et à retrouver en vidéo !

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