Tanguy revient aujourd'hui sur la chanson qui crée la polémique, par ce rappeur encore inconnu la semaine dernière : Nick Conrad.
Moi je ne suis qu'amour, et quand un autre chroniqueur fait un papier plus drôle que le mien, c'est arrivé l'an dernier en mars, et ben je lui dis "profite bébé, c'est ton moment, Andy Warhol, tout ça", il me répond "qui ?", oui, Nagui, vous n'avez pas pris que des flèches.
L'amour, c'est pas facile, il faut s'ouvrir à l'autre, si ça va trop loin, il faut se doucher, et puis on a l'air un peu con. Quand John Lennon en 69 était à poil dans son pieu en train de se faire épouiller par Yoko Ono pour protester contre le Vietnam, certains trouvaient ça risible, alors que ça aurait été plus simple pour lui de retirer sa couette et, les yeux révulsés, hurler "do you know where you can put Popaul, motherfuckers ?".
La haine, c'est accessible à tous, il suffit de faire remonter toutes les blessures en soi, la fois où en CE1 Nathan s'était barré avec notre plus gros calot en métal, celle où en 94 où dans le boitier du CD de "Definitly Maybe" d'Oasis les mecs du magasin Nuggets par erreur avait foutu le best of des Forbans, celle où vous avez dit votre salaire à Nagui et où il vous a répondu "tu déconnes ?" avant d'éclater de rire, on est tous cabossés à l'intérieur.
On peut tous trouver des raisons d'en vouloir à l'autre, aux juifs parce qu'on est dans l'échec et qu'un con nous a dit qu'ils contrôlaient le monde, alors qu'ils ne contrôlent même pas la discographie de Patrick Bruel. Aux africains parce qu'un con nous a dit qu'ils respectaient leurs anciens, eux, et nous alors, ça fait 20 ans qu'on paye 139 euros chaque année pour que Michel Drucker se repose sur son canapé sur la 2. Ou aux chinois, parce que leurs dragons, là, qu'ils sortent pour le carnaval, ils se sont clairement inspirés de la tête de Martine Aubry pour les faire, ils copient tout sur nous.
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