- Jean-Christophe Cambadélis premier secrétaire du Parti socialiste
Le Premier secrétaire du Parti socialiste est l'invité de Carine Bécard et Roselyne Febvre, avec Henri Vernet du Parisien - Aujourd'hui en France. Il est revenu sur les derniers revers électoraux du PS et sur les propos de Manuel Valls, qui craint "une mort" de la gauche.
Pas facile d'être à la tête du parti au pouvoir quand l'exécutif bat des records d'impopularité. D'ailleurs, Jean-Christophe Cambadélis prend rapidement ses distances avec le gouvernement, en assurant que la solidarité du PS est "spécifique". Il est toutefois d'accord à 100 % avec le Premier ministre quand ce dernier évoque une possible "mort de la gauche", menacée par la montée du Front national.
Nous avons vécu dans le bipartisme pendant 50 ans, c'était plutôt simple. Aujourd'hui, c'est un système tripolaire. Manuel Valls ne fait que constater une situation : nous sommes désormais dans un tripartisme, avec le Front national. Petit à petit, le PS peut devenir marginal, et entraîner les forces de gauche et les écologistes.
La solution selon le Premier secrétaire du PS ? "Refonder le Parti socialiste, revoir sa carte d'identité. C'est pour ça qu'il y aura des États généraux, je ne veux pas que la réponse vienne d'en haut, je veux qu'elle vienne des militants."
"Ça va être l'année Juppé, c'est évident"
Jean-Christophe Cambadélis garde aussi un oeil sur ce qui se passe à l'UMP, son opposant traditionnel. En taclant d'abord le parti sur ses derniers déboires, glissant qu'il "n'y a pas de guerre des chefs au PS". Une guerre des chefs qui ne l'inquiète pas.
Face à trois ou quatre têtes dirigeant le parti de droite, le Premier secrétaire assure qu'il va simplement les combattre "une tête à la fois". Tout en surveillant de près l'une de ces têtes, l'ancien Premier ministre et possible présidentiable pour 2017 Alain Juppé. Son constat est sans appel : "ça va être l'année Juppé, c'est évident".
La réforme ferroviaire "ne mérite pas la radicalité de sa contestation"
Le Premier secrétaire est également revenu sur la grève actuellement à la SNCF, contre le projet de réforme ferroviaire.
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Une grève qui selon lui (comme selon Manuel Valls et François Hollande) n'a pas lieu d'être.
La CGT poursuit le mouvement mais ses revendications sont assez floues. Il n'y a jamais eu de réforme aussi importante [à la SNCF]. Mais la discussion, elle a eu lieu depuis 18 mois. C'est désormais le temps du Parlement.
L'examen du texte doit débuter mardi devant les députés. Et s'il "peut s'améliorer", ce sera aux parlementaires de le faire, pour Jean-Christophe Cambadélis. Lui-même se dit persuadé que l'on "peut faire évoluer un statut, on doit le faire, même les cheminots le pensent".
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