

Parce que l'on n'a pas besoin d'une occasion particulière pour cela, 'Tubes & Co' est consacré à "Heart of Glass", énorme succès du groupe Blondie, incarné par sa chanteuse Debbie.
Blondie, c’était le nom du groupe. Mais ce groupe, c’était elle, la chanteuse. Très vite, on sut qu’elle s’appelait Debbie Harry. "Debbie", pour Deborah, un diminutif qui la rendait familière. Sauf qu’avec ses dents de bébé-requin et sa voix suraiguë, elle semblait irréelle, cette fille.
Nous sommes en 1979 quand sort le titre "Heart of Glass", quatrième single de l'album Parallel Lines, paru à l'automne précédent. En 1979, des femmes, il n’y en a pas des masses dans le rock & roll. Voilà que Debbie Harry déboule avec robes à bretelles, hauts talons et lèvres d'un rouge vermillon. Rock et ultra-féminine ? Eh bien, à l’époque, ça n'est pas crédible. Patti Smith, rockeuse en cheffe qui s’habille avec des chemises d’hommes, la traite même de salope.
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Dans un documentaire sorti en 2000 qui retrace l’histoire du groupe Blondie, Debbie Harry explique :
Dans le rock, les hommes avaient le droit de porter des pantalons très moulants, d’onduler des hanches sur scène... Mais, moi, parce que j’étais mignonne, on me le reprochait.
Mais Debbie assume et tient bon. Les pieds arrimés à ses mules et les poings sur les hanches. En 1979, elle a 34 ans. C’est une femme et elle ne va pas se gêner. Bien décidée à en jouer.
Debbie Harry chante et n’est pas que sexy. Elle participe à la composition des chansons, écrit les paroles. "Heart of Glass", ça signifie donc « cœur de verre ». L’histoire d’un amour déçu où elle finit par qualifier le garçon de « casse-couilles ». Au magazine anglais Q, elle déclarait :
J’en avais marre d’entendre des femmes chanter leurs blessures d’amour. Alors je me suis dit : « écoutez les filles : sachez qu’on est nombreuses à plaquer les mecs. »
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