Imagination signe en 1982 "Just an Illusion". Après le bulldozer punk, à l'heure où règnent les "groupes pop à mèches", le trio anglais donne au disco l'un de ses derniers tubes.
"Just An Illusion", un tube à coup sûr. Dont le refrain fait usage du conditionnel : "Ce pourrait-il que... ce ne soit qu’une illusion, qui me replonge toujours dans la confusion ? Ce pourrait-il que ce ne soit qu'une illusion ?"'...
Si d’aucuns s’exclament : « Ce truc, c’est de la soupe ! », il est temps d’invoquer Marcel Proust, qui dans son ouvrage intitulé Les Plaisirs et les jours, écrit : « Détestez la mauvaise musique, ne la méprisez pas ! Sa place, nulle dans l’histoire de l’art, est immense dans l’histoire sentimentale de nos sociétés. »
Du sentiment, ce serait ça "Just An Illusion". La nostalgie d’un abandon sous la boule à facettes de la discothèque d’Hagondange.
Nous sommes alors en 1982 et ce groupe, Imagination, vient d’Angleterre. Depuis ce beau pays, la musique punk vient tout juste de nous décrasser les oreilles en passant l’histoire du rock and roll au lance-flammes. En plus, Margaret Thatcher est au pouvoir. La jeunesse a donc de bonnes raisons de s’énerver avec une musique brute et des voix abrasives.
C’est dans ce contexte que déboulent ces trois gars, avec leurs voix de guimauve et leur machin disco. Le disco : un genre alors moribond dont on n’attend plus rien à l’époque. Mais après la colère punk, un peu de féerie. L’ambition est de décoller de la réalité, à bord d’un vaisseau spatial…
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