

Marine Le Pen, candidate du Rassemblement National à l'élection présidentielle, est l'invitée de la matinale spéciale de France Inter, Un candidat face au 7/9.
- Marine Le Pen Femme politique française (FN)
Marine Le Pen est l'invitée de la matinale spéciale présidentielle de France Inter mercredi. La candidate du Rassemblement national vit sa troisième campagne présidentielle. Interrogée sur le "plafond de verre" auquel elle a fait face lors des premiers scrutins, elle estime n'avoir "jamais su ce que c'était le plafond de verre."
"Le plafond de verre voudrait dire que structurellement on ne pourrait pas gagner. Ce n'est pas vrai. Il y a juste une évolution du taux d'adhésion que l'on peut susciter". "Il n'y a pas de raison structurelle pour nous empêcher de gagner. Mais si vous croyez que le plafond de verre c'est le front républicain, je crois qu'il n'existe plus aujourd'hui en France."
La supériorité du droit constitutionnel sur le droit européen
La candidate du Rassemblement national a présenté mardi lors d'une conférence de presse sa vision de l'Europe, alors que le Président Emmanuel Macron doit s'exprimer mercredi pour lancer la présidence française du Conseil de l'UE. "Je considère que l’Union européenne est une structure supranationale qui est illégitime" clame Marine Le Pen. "Je veux une Europe des nations, des coopérations. On est en train de construire cette Europe des nations que j’appelle de mes vœux".
La candidate souhaite inscrire "la supériorité du droit constitutionnel sur le droit européen".
Un référendum sur l'immigration
"Il y a une immigration beaucoup trop importante en France" estime la candidat RN. "Cela dure depuis des années et des années. Nous accordons un nombre de Visa considérable, nous naturalisons à tour de bras, nous avons un nombre de clandestins beaucoup plus important que les 700.000 qu’avoue le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin. La politique migratoire en France est hors de contrôle. Il faut régler ce problème." Marine Le Pen réclame un référendum.
La vaccination des enfants est "une forme de maltraitance"
Interrogée sur la gestion de la crise sanitaire, Marine Le Pen a de nouveau dit qu'elle était "opposée à l'obligation vaccinale, j'ai aussi voté contre le pass sanitaire. Je pense que le gouvernement n'a cessé de mentir depuis des mois." Par ailleurs, elle s'oppose aussi "à la vaccination des enfants parce que le bénéfice/risque est nul pour les enfants. Ils n'ont quasiment aucune chance d'être victimes d'une forme grave, c'est à mon avis une forme de maltraitance."
Le Conseil d'analyse économique estime que le pass a permis d'augmenter le taux de vaccination de 13 points et d'éviter près de 4.000 morts en France et des pertes économiques d'environ six milliards d'euros. Elle remet en question la légitimé de l'institution : "Le chantage de 'si on ne met pas en place le pass vaccinal ou le pass sanitaire, il fallait mettre en place à nouveau un enfermement des Français' est un mensonge." Marine Le Pen décrit une étude "indigne". "Il n'y a qu'un malheur, c'est que le Conseil d'Etat avait dit que le pass sanitaire ne devait pas servir à obliger les Français à se vacciner mais à empêcher la circulation du virus. Donc on a menti au Conseil d'Etat et on admet très tranquillement qu'on a violé la décision du Conseil d'Etat. Je trouve cela scandaleux."
La suppression du droit du sol
"Je pense que la nationalité française s’hérite ou se mérite" affirme Marine Le Pen. "Le simple fait de naître en France ne doit pas obligatoirement vous donner vocation à devenir Français." La candidate souhaite supprimer le droit du sol.
Marine Le Pen s'oppose également à la légalisation du cannabis : "Les conséquences sont négatives. Cela ne fera que déplacer la criminalité." Elle pointe les dangers du cannabis sur la santé.
Sur le pouvoir d’achat
Marine Le Pen réclame une baisse de la TVA pour les prix des carburants, le fuel et l’électricité. Sur les carburants, elle passerait de 20% à 5,5%. Elle considère cette mesure "comme la plus performante, la plus efficace, pour rendre du pouvoir d’achat".
"J’ai fait une proposition pour les entreprises soient remboursés en crédit d’impôt une partie des frais de péage". Elle veut "tout faire" pour améliorer le pouvoir d’achat. Concernant la nationalisation des autoroutes qu'elle souhaite, car "il s'agit là d'une spoliation des français et rendre aux français ce qu'il leur appartient et ce qui est amorti, ça n'est pas une perte financière, mais un gain financier pour eux. Cela permettra de baisser le prix des péages."
Pour le nucléaire et contre l’éolien
Elle annonce vouloir faire un moratoire sur les chantiers d’éoliennes qui sont en cours si elle est élue. L’éolien en mer est "un très mauvais choix économique, stratégique, écologique" déclare-t-elle. L’éolien est un "désastre écologique", "visuel, qui atteint notre patrimoine". La candidate veut arrêter de subventionner cette énergie, "je suis fondamentalement opposée à l'éolien. Je vais arrêter de subventionner cette énergie-là. Et à partir du moment où j'arrêterai de subventionner cette énergie, il n'y aura plus d'éoliennes, parce que ce n'est pas rentable."
En revanche, la filière du nucléaire "est une très belle filière". Les petits réacteurs nucléaires, les SMR, "peuvent être utiles à l’exportation".
Financement de la campagne
La candidate du Rassemblement national à l'élection présidentielle de 2022 Marine Le Pen affirme ce mercredi sur France Inter avoir essuyé une cinquantaine de refus de banques pour l'aider à financer sa campagne et que "ça commence à devenir compliqué". Elle continue à chercher des financements dans toute l'Europe.
"Cette situation devrait scandaliser tous les gens attachés à la démocratie parce que, si ce sont les banques qui peuvent décider qui est candidat et qui n'est pas candidat, alors on a quand même du souci à se faire", regrette la candidate.
Marine Le Pen regrette que "la banque de la démocratie qui avait été promise par Emmanuel Macron et qui a été votée par l'Assemblée nationale [ait] été jetée à la poubelle sans qu'on ait la moindre explication sur la disparition de cet outil qui était très attendu".
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