De la Bretagne au Midi, Colette sur les routes

"Rêve d'Egypte" (1907) au Musée Colette de Saint Sauveur en Puisaye
"Rêve d'Egypte" (1907) au Musée Colette de Saint Sauveur en Puisaye ©Getty - Raphael GAILLARDE / Contributeur
"Rêve d'Egypte" (1907) au Musée Colette de Saint Sauveur en Puisaye ©Getty - Raphael GAILLARDE / Contributeur
"Rêve d'Egypte" (1907) au Musée Colette de Saint Sauveur en Puisaye ©Getty - Raphael GAILLARDE / Contributeur
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On associe Colette à Saint-Sauveur-en-Puisaye, sa terre et sa maison natale, et à Paris. Mais Colette fit plusieurs tours de France avec l’organisateur de spectacles Charles Baret, « prince des tournées », une trentaine de villes chaque année en 1908, 1909 et 1910.

Avec
  • Colette Femme de lettres, actrice et journaliste française

À cause de son accent endurci, on identifie Colette au terroir, mais elle a beaucoup voyagé à l’étranger : elle s’est rendue à Bayreuth avec Willy en 1895, 1896, 1899 et 1900 ; ses tournées de music-hall et de théâtre l’ont souvent menée à Bruxelles, Genève et Lausanne, ou Monte-Carlo. Elle a visité la Tunisie en 1911, est partie pour Rome en juin 1915 pour Le Matin, y est retournée avec Jouvenel en 1917 et a assisté au tournage du film muet adapté de La Vagabonde avec Musidora. Elle a emmené Bertrand de Jouvenel en Algérie en 1922, Maurice Goudeket au Maroc en 1926 et 1929. Elle a fait la traversée inaugurale du paquebot Normandie en mai 1935, comme reporter pour Le Journal, et visité New York durant cinq jours. Colette a beaucoup aimé le Maroc, où elle a été l’hôte du Glaoui, le pacha de Marrakech, ville que décrivent les « Notes marocaines » de Prisons et paradis, tandis que « Le rendez-vous », nouvelle recueillie dans Bella-Vista, se situe à Tanger.

Un attachement atavique à la France

Colette est née d'un père dont la famille, originaire de Lorraine, était fixée à Toulon depuis deux générations, et une mère, née à Paris, d’une famille paternelle originaire des Ardennes, élevée en Bourgogne et en Belgique, revenue se marier en Bourgogne.

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Certains lieux ont compté dans sa vie, Belle-Île, où elle séjourna durant l’été de 1894, après sa maladie, le Jura, dans la famille des Gauthier-Villars, mais surtout les Monts-Boucons, près de Besançon, propriété achetée en 1900 par Willy, avec l’argent de Claudine à l’école, où elle passa cinq étés heureux de 1901 à 1905 et qui devint la Casamène de _La Retraite sentimentale. Ce furent ensuite c_inq saisons au Crotoy, dans la baie de Somme, avec Missy, de 1906 à 1910, tandis que Willy et sa maîtresse Meg Villars étaient installés dans une villa voisine.

Certains lieux ont compté dans sa vie, Belle-Île, où elle séjourna durant l’été de 1894, après sa maladie, le Jura, dans la famille des Gauthier-Villars, mais surtout les Monts-Boucons, près de Besançon, propriété achetée en 1900 par Willy, avec l’argent de Claudine à l’école, où elle passa cinq étés heureux de 1901 à 1905 et qui devint la Casamène de _La Retraite sentimentale. Ce furent ensuite c_inq saisons au Crotoy, dans la baie de Somme, avec Missy, de 1906 à 1910, tandis que Willy et sa maîtresse Meg Villars étaient installés dans une villa voisine.

"La rose des vents", terre d'écriture

Mais deux maisons ont surtout compté, la villa Rozven, « La Rose des vents », près de Saint-Malo, achetée en 1910 par Missy au nom de Colette, qui y passe les vacances à partir de 1911, un grand mois d’août débordant autour, et où elle écrit, à l’abri des théâtres et de la presse. C’est là qu’elle commença Chéri en 1919, qu’elle revint en 1921 avec sa fille Bel-Gazou, les deux fils de Jouvenel, et de nombreux hôtes, tandis que Sidi faisait des allées et venues. 

« Il y a aussi Bertrand de Jouvenel, que sa mère m’a confié, pour son hygiène et son malheur. Je le frictionne, le gave, le frotte au sable, le brunis au soleil », écrit-elle à Marguerite Moreno en août 1921 (LMM, 53). 

C’est là que l’on serait tenté de s’imaginer Le Blé en herbe

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