
@ Leemage, AFP

Après Proust, Montaigne, Baudelaire, Hugo, Homère, Paul Valéry … France Inter continue sa série d’ "Un été avec". Cette année, grand retour d’Antoine Compagnon avec Pascal. L’occasion de découvrir ou redécouvrir le mathématicien, physicien mais aussi philosophe et théologien.
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Le fragment, comme « Talon de soulier », figure dans la liasse « Vanité » des Pensées. Pour Pascal, on adopte son métier non pas en raison d’une vocation profonde, mais sur des mobiles anodins : la réputation, les compliments... Or le choix du métier est pour Pascal l’une des meilleurs exemples de la vanité humaine.
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Il est partout question de l’amour-propre dans les Pensées : « La nature de l’amour propre et de ce moi humain est de n’aimer que soi, et de ne considérer que soi » (743-978). Dans son égoïsme, l’homme ne peut pourtant ignorer « que cet objet qu’il aime ne soit plein de défauts et de misère ».
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Peu après la mort de Pascal, Gilberte Périer, sa sœur aînée, rédigea une Vie de Monsieur Pascal pour servir de préface à l’édition des Pensées. Cette biographie, écartée des premières éditions en 1670 et 1678, parut dans l’édition de 1686. C’est l’hagiographie d’un surdoué.
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Voici encore un fragment énigmatique des Pensées : « Il a quatre laquais. » (53-19). Pascal prend une note pour lui-même, afin de se souvenir. Quatre laquais, c’est un exemple de « Vanité », une illustration de cette gloire, ou gloriole, que l’on trouve à montrer son statut d’homme de condition, à en imposer au peuple
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La tyrannie et un grand thème pascalien. Si Pascal, grâce à une « pensée de derrière », respecte la force et la juge légitime, même lorsqu’elle s’impose au mépris de la justice car elle garantit l’ordre, il se dresse toujours contre la tyrannie, qu’il définit dans les Pensées.
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Pascal mena un long et dur combat contre les casuistes, dans les Provinciales mais aussi dans les Pensées : on y lit que la religion « chrétienne est bien différente dans les Livres saints et dans les casuistes » (276-243). Autrement dit, les casuistes pervertissent la religion de l’Évangile.
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On sait peu de chose de la mère de Pascal, qui mourut quand il avait trois ans. Mais son père fut une figure considérable, omniprésente, toute-puissante. Pascal respectait les autorités, à commencer par l’autorité paternelle, mais il ne fut sûrement pas facile d’être le fils d’un tel père.
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Pascal grandit parmi les savants. Dès son plus jeune âge, il accompagna son père aux séances de l’académie du père Mersenne. Dans ce salon scientifique, il rencontra Roberval, Descartes, Gassendi. Et il correspondit très tôt avec Fermat.
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Les marxistes ont toujours respecté Pascal. Ils aiment son cynisme politique, son style offensif, sa virtuosité dialectique, son austérité morale, sa foi épurée. On faisait lire les Provinciales aux militants pour les entraîner à combattre leurs ennemis de classe.
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Voilà l’un des fragments les plus emblématiques des Pensées, avec cette première personne que nous, modernes, prenons pour l’expression d’une angoisse existentielle intime. Pascal représente l’incrédule placé devant le monde infini issu de la révolution scientifique des XVIe et XVIIe siècles.
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Pascal, toujours subtil dialecticien, est un champion du « renversement du pour et du contre », ce qu’il appelle encore la « raison des effets » ou la « pensée de derrière », qui sont parmi ses contributions cardinales à l’art de l’argumentation.
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À propos du podcast

Du lundi au vendredi à 7h54 sur France Inter
Après Proust, Montaigne, Baudelaire, Hugo, Homère, Paul Valéry … France Inter continue sa série d’ "Un été avec". Cette année, grand retour d’Antoine Compagnon avec Pascal. L’occasion de découvrir ou redécouvrir le mathématicien, physicien mais aussi philosophe et théologien.